A vous qui connaissez déjà le Rebétiko et à vous qui désirez le découvrir, nous avons plaisir à vous informer du concert du groupe « Sex, Drugs & Rebetiko » dans la cour de la mairie à Rabastens, le jeudi 12 juillet 2012 à 18h30.
« Sex, Drugs & Rebetiko » avec :
- Nikos Sarras : chant, bouzouki, oud
- Bijan Yasubatimou : daf, doyre, baglama
- Pascal Demonsant : clarinette, clarinette turque, guitare
Tarifs :
Entrée libre et gratuite
En savoir + sur …
- Le groupe Sex, Drugs & Rebetiko : http://www.myspace.com/sexdrugsandrebetiko
- Sex, Drugs & Rebetiko en concert à Vincennes : http://www.dailymotion.com/video/x9trfr_concert-de-sex-drugs-rebetiko-a-vin_music
- Le concert sur le site de la mairie de Rabastens : http://www.mairie-rabastens-tarn.fr/v2/agenda%20(3).asp?card=9367.
Le Rebétiko
Quel type de musique ?
Dans leurs chansons, ils racontent des amours tristes, s’opposent sociologiquement et politiquement à la classe dominante. Le Rébétiko parle aussi de la prison, de la drogue, de l’alcool, de l’exil, de la pauvreté… Il est chanté par des parias de la société souvent au chômage ou en prison, des gens pauvres et désoeuvrés. Ils se rassemblaient dans des bars – fumeries où ils jouaient des airs improvisés assis sur des chaises alignées et posées sur une estrade. Le public (aussi désoeuvré qu’eux), une fois sous l’emprise de la drogue ou de l’alcool, venaient danser devant l’estrade. Ce n’était pas réellement une danse mais des mouvements lents sans réelles recherches. Le danseur ne dansait pas pour les autres. Au contraire, il fallait l’ignorer par fierté et surtout on n’applaudissait pas. Celui qui danse, en fait cherche à se libérer de son triste sort (voir la fameuse séquence du film de Jules Dassin « Jamais le dimanche »).
Le Rebétiko dans les années 50
Vers 1950, ce style de musique périclite. Les Grecs préfèrent entendre des chansonnettes plutôt que du Rebétiko. De plus, les chanteurs de Rebétiko pour plaire au public, se mettent à créer des chants plus fades, plus commerciaux enlevant toute âme à ce mouvement musical. Pendant la dictature, le Rebétiko est mal vu et les Grecs le rejettent en masse car c’est le chant des parias, de la drogue, etc…
Le Rebétiko aujourd’hui
Depuis les années 80, grâce à des chanteurs comme Dalaras, le Rebétiko a été remis à la mode et on n’est plus obligé d’écouter cette musique sur des enregistrements qui crachotent. Il est même rentré dans la cour des grands. L’élite athénienne l’a même récupéré pour un temps (le temps qu’il devienne réellement à la mode). Cette musique de « drogués » devenait une musique géniale et il est vrai qu’elle a de quoi séduire avec ses accents orientaux, ses longues mélopées, ses rythmes entraînants.
Historique du Rebétiko
En 1922, la Turquie chassa les Grecs de la côte orientale de la Turquie où vivaient de nombreux Hellènes. Un million et demi de réfugiés furent obligés de s’installer dans leur pays d’origine. La Grèce, qui compte à cette époque 7 millions d’habitants, n’était pas prête à recevoir tant de réfugiés qui trouvent refuge dans les quartiers pauvres des villes telles que Athènes, Le Pirée, Thessalonique, Syros…
Ce fut donc un choc psychologique, économique bien sûr mais aussi culturel. Les réfugiés petit à petit ont répandu à travers le pays leur étrange musique, un dérivé de démotiko, une façon de chanter assez orientale et une mélodie basée sur des instruments comme le violon, le santouri, le baglama, le bouzouki… Ils donnèrent ainsi naissance au Rebétiko qui est un chant de l’âme, au même titre que le fado ou le blues.
Quelques rebètes célèbres : Rita Abatzis, Rosa Eskenazi, Chiotis, Giorgos Zambetas, Georges Mitsakis, Papaionnou, Vamvakaris, Tsitsanis.
Communiqué de Chantal et Remi Demonsant