Vous avez ci-dessous les infos suivantes : le Retour du Jeudi 23 janvier 2014, « Poli dégaine », un spectacle de marionnettes ; une conférence sur la Tchtétchénie, mardi 21 janvier.
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– LE RETOUR DU JEUDI 23 JANVIER : Poli dégaine, marionnettes insolentes
Jeudi 23 janvier / 18 h 30 / Foyer, bâtiment Pascal(e) Ambic / gratuit
Poli dégaine. De et avec Estelle Charlier et Romuald Collinet.
Deux marionnettistes en cavale trimbalent une arme d’hilarité massive : ils dégainent la marionnette la plus célèbre du monde, Polichinelle, et s’apprêtent, avec un enthousiasme effréné, à donner le spectacle dont ils ont vanté l’exceptionnel mérite. Mais comme prévu, rien ne se passe comme prévu. Poli rechigne à interrompre sa sieste, refuse de jouer et dézingue tour à tour ceux qui l’assaillent pour le motiver à remplir son rôle : le chien, la poule, dame Gigogne, ses vingt-deux bébés, le policier, le bourreau et même les squelettes de la mort, toutes les marionnettes y passent. Poli s’en fout et envoie systématiquement tout balader dans un immense éclat de rire. Car Poli rit de tout. Même de la mort.
En partenariat avec la Scène nationale d’Albi.
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– MARDI 21 JANVIER : Conférence « Que se passe-t-il aujourd’hui au Daghestan et en Tchétchénie ? » [Parlons En en a déjà parlé ici ! ]
Mardi 21 janvier à 20h30, Maison du Multimédia
Témoignages de Zara Murtazalieva (Tchétchène) qui vient de passer 8 ans et demi en colonie pénitentiaire en Mordovie (Russie), et Aude Merlin, de l’Université Libre de Bruxelles, spécialiste du Caucase du Nord (présente en Tchétchénie en octobre 2012, au Daghestan en septembre 2013).
« Si l’assassinat de Natalia Estemirova , responsable de l’ONG des droits de l’homme mémorial avait fait grand bruit en 2009, parce que c’était une personnalité connue, la plupart des exactions commises par les hommes de main de Kadyrov président de la Tchétchénie passent à peu près inaperçues. C’est le quotidien en Tchétchénie. On ne compte plus le nombre de kidnappings, les arrestations arbitraires de citoyens au nom de la prétendue lutte contre le terrorisme. Les victimes sont parfois choisies au hasard parce qu’il faut remplir des quotas imposés par la lutte antiterroriste, et comme le docteur Knock inventait des malades, les hommes de Kadyrov inventent des terroristes. Ces opérations violentes sont souvent menées par des hommes masqués en uniforme et qui se déplacent dans des véhicules sans immatriculation. Qui sont ces hommes de main ? Généralement, d’anciens combattants des 2 guerres de Tchétchénie qui se sont progressivement criminalisés. Arrêtés, on leur a laissé le choix : ou on les tuait ou ils s’enrôlaient dans les bandes de Kadyrov. Kadyrov a donc maintenant à sa disposition une armée d’hommes dépravés qui ont été exercés à tuer et torturer. » Extrait de l’émission de Patrick Penot du 25 janvier 2013 (France Inter)
Ces infos ne font que corroborer ce qu’ont rapporté les familles tchétchènes dans le Tarn, qu’elles aient les papiers ou non. Pour l’une de ces familles, c’est le frère qui a été enlevé depuis plus de 2 ans et dont on n’a pas de nouvelles ; pour une autre c’est le père réveillé au milieu de la nuit qui s’est fait tabasser par 2 hommes masqués, et laissé pour mort… Malgré cette situation, en France et dans le Tarn en particulier, des familles tchétchènes continuent de recevoir des OQTF (Obligation à Quitter le Territoire Français ), alors qu’un retour en Russie les expose à de grands dangers. Que fait-on du droit d’asile ? Le Collectif de Soutien aux Familles Tchétchènes qui a aidé depuis des années des familles, moralement, financièrement et dans leurs demandes complexes pour obtenir le droit d’asile, continuera à les soutenir.
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Jérôme Cabot
chargé de mission à l’action culturelle
MCF en littérature française
Université Champollion
05 63 48 19 70
http://leretourdujeudi.univ-jfc.fr