La 29° édition des Journées de Larrazet « Réfléchir la juste voie pour l’école » aura lieu les 5 et 6 novembre 2011.Un sujet au cœur de l’actualité au carrefour des savoirs, des regards et des expériences de la diversité des acteurs de l’école.

La 29e édition des journées de Larrazet aura pour thème « réfléchir la juste voie pour l’école » qui est une question centrale de notre temps. Elle fait suite à la rencontre de novembre 2009 « la fonction de l’école est-elle toujours la même ? » qui a constitué un excellent état des lieux et offre un solide tremplin pour aller plus loin.

Quelques soient les regards, les analyses et les attentes des uns et des autres, on s’accordera facilement pour dire que l’école est aujourd’hui dans l’œil  du cyclone et à la croisée des chemins.

L’actuelle « vente à la découpe » de L’Éducation Nationale qui s’accompagne d’une explosion des effectifs par classe met en péril la relation éducative. Car entre les moyens et la pédagogie, ce n’est pas l’un ou l’autre mais bien l’un et l’autre. Il est des jours où l’actuelle tentative de formatage des pratiques et des savoirs scolaires nous semble faire plus office de « kit de survie » voire de cache-misère conceptuel que de réponse aux défis du 21e siècle. Il est à craindre qu’elle enserre toujours un peu plus l’aventure pédagogique dans une sorte de camisole de force qui affecte ce que nous avons de plus précieux, la poésie de l’école.

Reste que notre hypothèse est que même si toutes les conditions matérielles, sociales, pédagogiques étaient réunies, on ne pourrait faire l’économie de réfléchir les réponses adéquates aux discordances de notre temps entre l’école et la société. En un mot interroger en profondeur la question du sens alors que l’on fait trop souvent comme si tout allait de soi. Michel Serres est convaincu que notre environnement quotidien est tout entier pédagogique et il n’y va pas de main morte « la pédagogie classique est une offre qui ignore la demande. Elle met des marchands d’œufs  sur la place du village alors qu’il n’y a pas d’acheteurs. Les professeurs ne se soucient pas toujours de la demande».

Les professeurs, quant à eux, observent que les élèves posent de plus en plus tôt la question « çà va nous servir à quoi ». On peut certes faire la sourde oreille mais quand le sens se brouille ou se dérobe, ce n’est pas du temps perdu que de se retrouver deux journées durant « pour réfléchir la juste voie pour l’école ». Ce d’autant que « vouloir savoir ne signifie pas forcément vouloir apprendre » relève opportunément Philippe MEIRIEU.

Tout invite cependant à ne pas perdre de vue l’adresse d’Antoine PROST « Entre l’enseignement et les élèves, il ne peut pas ne pas exister de distance culturelle : elle est statutaire, et nul n’irait à l’école pour y apprendre ce qu’il sait déjà. On peut réduire cette distance, mais non l’annuler : Elle est CONSTITUTIVE ».

Au fond, la soif de savoir, loin de s’être amortie s’est transformée et l’école doit composer avec les données de son temps et trouver le juste équilibre entre l’accès à la vie active et la formation des hommes. C’est pourquoi à l’interpellation de Jaime SEMPRUN « quel monde allons nous laisser à nos enfants ? », Jean-Claude MICHEA pose une question redoutable « quels enfants allons nous laisser à notre monde ? ».

Les Journées de Larrazet chercheront à éclairer ce qui se joue sous nos yeux en confrontant les convictions, les expériences et les savoirs de tous les participants pour garder la barre de l’avenir de l’école dont la fonction première reste bien d’humaniser le monde.

Alain DAZIRON.

Programme
Télécharger le programme complet en cliquant ici.

Tarifs :
Entrée libre et gratuite au forum
Repas : 14 euros (réservez à l’avance en renvoyant le coupon disponible en cliquant ici.)

Contact : Alain Daziron
Tél. :  05.63.20.71.22

Communiqué de Alain Daziron, Responsable des Journées de Larrazet