Du samedi 9 septembre au dimanche 5 novembre 2023, à l’Embarcadère.

Après l’exposition collective de 10 ARTISTES, avec la « RETROSPECTIVE 2023 » de cet été, la Galerie de l’EMBARCADERE, vous propose aujourd’hui un autre medium artistique : L’INSTALLATION , qui se veut occupation amovible, éphémère de l’espace, qui s’adapte à l’endroit, sollicitant la participation du spectateur à qui on demande d’assurer un rôle de regardeur dynamique.
On vous propose en effet, aujourd’hui, le travail de Nathalie CARRIE qui œuvre dans les domaines de la chorégraphie, de la scénographie et des arts visuels. Nathalie Carrié est héritière d’un patrimoine familial de fil et d’aiguille et sa pratique textile – elle a créé ses vêtements ainsi que des costumes de scène- date de l’enfance.. Et sa première installation remonte , elle, à 2003.

Ses projets multiformes font dialoguer différents champs artistiques (danse, arts visuels / danse, architecture). Un nécessaire EQUILIBRE/DIALOGUE se crée au travers de ces pratiques…du corps en mouvement, du spectacle vivant, éphémères par essence en face à face avec des pièces, tangibles, matérielles, concrètes, présentes dans le temps.

Sa DEMARCHE ARTISTIQUE se fonde en effet, sur 3 NOTIONS: issus de la recherche à partir des fondamentaux de la danse :l’espace / le temps / le poids, et l’expérimentation du MOUVEMENT : Exploration, de l’instant (avant, pendant, après), mais aussi la durée, le mouvement, le rythme, la répétition, l’aléatoire, l’éphémère, véritable mémoire d’instants. » ;
…et pour sa pratique de la matière, 3 MATERIAUX: le textile, le papier, la céramique, en parallèle et complémentarité.
Les matières sont collectées, glanées, monochromes, essentiellement noires. Faire avec le très peu, le presque rien, le fragment. Ses textiles sont usés, tachés, troués, délavés, fanés d’avoir été trop portés…Ils viennent du rebut, du rejeté. Leur vécu se manifeste dans leurs fibres, ils en portent les stigmates. Ils témoignent à leur façon, d’un choix, d’un usage, d’une place dans la vie de quelqu’un.
Ils acquièrent ainsi, pour l’artiste, une valeur. Comme une archéologue, elle collecte ces traces de vie, ces fragments de vécu. ELLE se les approprie en recréant ses pièces avec des outils basiques :aiguilles à coudre, à tricoter, crochet, fil, ciseaux.
Puis elle les lie, les relie, les assemble comme une multitude d’histoires individuelles ainsi réunies et concentrées.
L’INSTALLATION qui se crée, pose différentes questions :

Quelles pièces pour quel espace ?
Comment donner à voir, percevoir ?
Quels cheminements dans l’espace les visiteurs feront-ils ?
Bref, ses pièces, vous l’expérimenterez, témoignent du mouvement, du vivant, de l’instant, de l’éphémère.
Le hasard, le fil, la fibre, pour lier, assembler, réunir.

Information communiquée par l’Embarcadère

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