Le musée de Rabastens accueille depuis juillet l’exposition de photographies de Marie Laure de Decker. Cette expo se poursuit jusqu’au 28 février 2014
Photographe de photojournalisme, Marie-Laure de Decker vit à Rabastens depuis 1995. Reporter sur de nombreux conflits, elle a couvert l’actualité partout dans le monde , entre autre au Vietnam, Chili, Afrique du Sud, Tchad…
Elle a reçu en février 2013 le prestigieux Prix international Planète Albert Kahn (4ème PIPAK photographie, 2012) pour « son travail sur tous les continents et les conflits qui ont hanté l’histoire ».
Les Wodaabés, littéralement « les hommes de l’interdit » (car selon leur morale, la vie est pleine de choses défendues), sont des Peuls du sud du Tchad qui figurent parmi les derniers nomades d’Afrique. Peuple pastoral, ils élèvent des vaches rouges aux immenses cornes et cet élevage garantit leur totale autarcie. Ayant observé que chez les oiseaux, les mâles sont souvent plus beaux et plus spectaculaires que les femelles, les hommes Wodaabés se parent et se maquillent, reproduisant les gestuels et les sons des parades d’oiseaux au cours de leur fête annuelle pour séduire les femmes. L’originalité de leur culture en fait un peuple menacé et leur résistance est quotidienne pour préserver leur mode de vie.
Marie-Laure de Decker les a rencontrés et dit à propos d’eux : « J’ai trouvé mon idéal, les Wodaabés, des gens qui ne se battent pas, qui s’aiment et se respectent, qui aiment leurs vaches auxquelles ils doivent leur survie ».
Communiqué de Martine BOURDARIES, musée de Rabastens