Mais tout d’abord, posons la question : « l’espéranto est-il une langue ? » C’est le thème de la soirée du repaire des A.M.G. vendredi 3 février 2012, à 21 heures à Beauvais sur Tescou.
« Parlons-en » s’est fait l’écho de la campagne en cours pour que l’espéranto devienne une option au baccalauréat (pour voir ou revoir l’article « L’espéranto au baccalauréat ? Pourquoi pas. », cliquez ici). Comment prendre position sur un tel sujet ? Les langues sont très diversement qualifiées : langue maternelle, langue vivante, langue morte ( latin, grec ancien…) langue régionale, langue officielle, langue de travail, langue naturelle… L’espéranto est, quant à lui, dit « langue construite ». Construite, mais à partir de quoi ? Et dans le fond, toutes les langues ne se sont-elles pas « construites » au fil du temps.
Si l’on revient à la question posée : « l’espéranto est-il une langue ? », on ne peut y répondre sans tenter de définir ce qu’est une langue : outil de communication entre les membres d’une communauté, elle en dessine les contours. Mais compte tenu de la façon dont elle s’est construite, n’est-elle pas aussi impliquée profondément dans la « manière de penser » de cette communauté.
Quelle était donc la philosophie sous-jacente du créateur de l’espéranto, Ludwik Lejzer ZAMENHOF : l’idée d’une
« langue équitable » pour la communication entre les peuples de la planète. En effet, habituellement, l’un des interlocuteurs doit faire la totalité du chemin pour apprendre la « langue de l’autre ». Avec l’espéranto, chacun fait un effort pour rendre la rencontre possible.
Et pour permettre ce rendez-vous l’effort est, semble-il, moindre que pour l’apprentissage d’une « langue étrangère » quelle qu’elle soit. Si l’on se réfère à plusieurs études, on constate qu’un apprenant français, pour acquérir un niveau équivalent, passe 2000 heures pour l’allemand, 1500 heures pour l’anglais, 1000 heures pour l’italien et 150 heures pour l’espéranto ! Cela est dû en particulier à des règles de construction simples et surtout sans exception.
Ceci dit, peut-on envisager (rêver ?), de voir l’espéranto prendre rang de « langue internationale » pratiquée par tous les « citoyens du Monde » ? Permettant une meilleure communication, pourrait-il contribuer à désamorcer les conflits meurtriers ? Mais, revers de la médaille, ne conduirait-il pas à une pensée unifiée débouchant sur une pensée unique, privant l’humanité de la diversité qui fait sa richesse ?
Pour une information sur l’espéranto avec des personnes qui le pratiquent, un débat d’idées avec vous tous, citoyens du pays des Tescou’s, rendez-vous au restaurant O »Tartine à Beauvais sur Tescou (sur la D999) vendredi 3 février à 21 heures. Petite parenthèse dans la campagne (électorale) pour discuter d’un « plus que demain ».
Pour en savoir plus sur l’espéranto cliquez sur les liens ci-dessous:
voir l’article « Espéranto » sur Wikipédia
voir le site de l’association « Espéranto France »
voir le site « lernu »
voir le site du Centre culturel Esperanto de Toulouse