Voici un article qui a trait à la vie locale et qui relève un phénomène curieux : la stèle du monument aux Morts comporte des erreurs !
‘Entre Nous’ s’est intéressé aux soldats dont les noms sont inscrits sur le Monument aux Morts.
Parmi eux, figurent Louis Viguié et Gaston Montardy, tous deux ‘Morts pour la France’ au printemps 1940, lors de la Deuxième Guerre Mondiale.
Mais si l’on prête attention à la liste des tués de la Grande Guerre, quelques précisions s’imposent.
Deux curiosités.
D’abord, l’ordre des patronymes n’est ni alphabétique, ni chronologique par dates de décès ; il apparaît par ‘classe’, ce qui n’est pas d’un usage courant.
Ensuite, deux soldats sont décédés à l’hôpital de Vouziers (Ardennes) après la fin officielle de la guerre, le 11 novembre 1918 : Pélissier Jean, classe 1896, le 23 Décembre 1918 des suites de maladie contractée en service commandé et Rouquette Jean Marius le 28 Février 1919.
Des anomalies.
Alors que 24 noms sont inscrits sur la plaque, il n’existe en Mairie que 19 transcriptions d’actes et autres jugements qui attestent des décès des soldats de la commune. Par contre, sont dûment enregistrés à Villebrumier, localité de leur dernier domicile connu, les noms des soldats Pujol Jean-Louis et Lardemelle, décédés en temps de guerre, qui n’ont pourtant pas été gravés dans le marbre local.
Curieusement, trois soldats se trouvent sur la stèle alors que la transcription de leur décès a été enregistrée dans une autre commune : Janis Louis, à Reyniès (82), Terrancle Victor Elie, à Labastide Saint Pierre (82), Soulié Louis Jules, à Villemur (31).
Quelques mystères.
Concernant Taillefer Louis, il existe bien, à Villebrumier, un acte de naissance du 12 Juin 1874, mais il s’agit d’un Louis Tailhefer (avec un LH et non 2 L). S’agit-il du même homme ? Sans doute, une simple erreur d’écriture.
Concernant Eymeric Joseph, classe 1917, aucune trace d’acte de naissance ou de décès n’a été relevée sur les registres de Villebrumier. Et pour cause : cet homme n’a jamais connu notre commune, sa famille n’étant arrivée ici, dans une ferme du côté de Noble, que vers 1919 ! Il est natif de La Selve, en Aveyron, où il est aussi mort d’une « maladie non contractée » selon la fiche officielle du Ministère. Si bien que ce soldat n’a pas obtenu la mention ‘Mort pour la France’. Pourquoi son nom se trouve-t-il inscrit à Villebrumier ?
La mention ‘A Bénech’, gravée immédiatement après le nom de Janis Louis et sur la même ligne, n’a pas été expliquée. Evoque-t-elle une 27ème victime ? Un surnom peut être ?
Un cas particulier
Enfin, le cas de Caussade Jean, porté disparu le 27 Mai 1918 près de Vaux, (Aisne), lors de la terrible bataille du ‘Chemin des Dames’, est très particulier. Sa naissance a été enregistrée le 14 janvier 1874… mais, en réalité, elle remonte à un ou même deux ans auparavant ! Cette erreur d’état civil a changé son destin. En effet, si sa venue au monde avait été déclarée conformément à sa date réelle, il n’aurait sans doute été mobilisé que plus tard et en aucun cas en premières lignes du front car il aurait été trop âgé … et, moins exposé, il aurait pu survivre…
D’après les n°36, 75 et 77 de ‘Entre Nous à Villebrumier’
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