A vos agendas ! Voilà le programme de Ciné Monclar pour le mois de Juin 2013.
Chers spectateurs,
Les copies des sorties nationales n’existant plus en 35 mm (bobines), mais seulement en numérique, nous sommes obligés de nous tourner vers des films du répertoire mis à disposition par l’ADRC (Agence pour le Développement Régional du Cinéma).
C’est l’occasion de redécouvrir avec plaisir des classiques du cinéma que nous avons sélectionnés selon leur disponibilité avec Cinéfol 31.
Notre salle ayant eu l’aval du CNC, nous faisons tout pour pouvoir vous offrir des films récents en numérique le plus tôt possible.
Nous vous remercions de votre compréhension.
- Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon
Mardi 4 à 21h
Réalisé par Elio Petri 1970
Durée : 1h45
VO/ST
Avec Gian Maria Volonte, Florinda Bolkan, Orazio OrlandoLe film a reçu le Grand prix du jury et le Prix FIPRESCI au Festival de Cannes 1970
En Italie, au début des années 70, le chef de la brigade criminelle est sur le point d’être promu au poste de directeur de la section politique. Persuadé que ses fonctions le placent au-dessus des lois, il égorge sa maîtresse, Augusta Terzi, au cours de leurs joutes amoureuses. Avec un sang-froid parfait, il met tout en œuvre pour prouver que personne n’aura l’intelligence, ni même l’audace de le soupçonner …
Aux baguettes de la musique du film, on retrouve l’italien Ennio Morricone qui, comme Gian Maria Volonte, a participé aux westerns-spaghettis de Sergio Leone et a certainement énormément contribué à leur notoriété.
Critikat.com : Dérangeant, agressif, superbe, coécrit par Elio Petri et Ugo Pirro, porté par l’interprétation de Gian Maria Volonté et par la musique décalée d’Ennio Morricone, le film s’inscrit dans la meilleure veine d’un cinéma politique italien dont on aimerait qu’il renaisse aujourd’hui de ses cendres
- Le Havre
Mardi 11 à 21h
Réalisé par Aki Kaurismäki
Durée : 1h33
Avec André Wilms, Kati Outinen, Jean-Pierre DarroussinMarcel Marx, ex-écrivain et bohème renommé, s’est exilé volontairement dans la ville portuaire du Havre où son métier honorable mais non rémunérateur de cireur de chaussures lui donne le sentiment d’être plus proche du peuple en le servant. Il a fait le deuil de son ambition littéraire et mène une vie satisfaisante dans le triangle constitué par le bistrot du coin, son travail et sa femme Arletty, quand le destin met brusquement sur son chemin un enfant immigré originaire d’Afrique noire. Il affronte la mécanique aveugle d’un Etat de droit occidental, représenté par l’étau de la police qui se resserre de plus en plus sur le jeune garçon réfugié.
Il est temps pour Marcel de cirer ses chaussures et de montrer les dents.Aki Kaurismäki explique que cette histoire sur la dégradation politique et sur la situation des réfugiés pourrait se passer dans n’importe quel pays européen, dont la Grèce, l’Espagne et l’Italie, pour leur situation économique très délicate. Sans savoir où tourner son film, le cinéaste a pris une voiture et a parcouru toute la côte, de Gênes aux Pays Bas, avant de décider que Le Havre correspondait le mieux à ce qu’il cherchait.
Télérama : On parle (…) peu mais bien dans « Le Havre ». Avec une politesse exquise. Avec une dignité qui mène à une morale simple comme bonjour : c’est en aidant les autres qu’il peut nous arriver des choses formidables.
Le Figaroscope : Un film noir qui a pour ressort la bonté, c’est presque une contradiction dans les termes. Il n’y a que Kaurismäki pour la maintenir avec cette grâce.
- Goupi mains rouges
Mardi 18 à 21h
Réalisé par Jacques Becker 1943
Durée : 1h30
Avec Fernand Ledoux, Robert Le Vigan, Georges RollinLe film raconte l’histoire d’une famille charentaise de paysans rusés, les Goupi. Le père Goupi fait revenir son fils de Paris, censé être devenu un homme important et y avoir acquis une bonne situation, avec l’intention de le marier à sa cousine. Mais la jalousie de « Tonkin », un autre de ses cousins, face à ce nouveau venu de citadin, fera de la nuit de son arrivée une nuit d’agitation et de crimes inexpliqués qui sèmeront la panique et le doute au sein de la famille.
Qu’à sa sortie le film ne se soit pas attiré les foudres de la censure de Vichy, même si on la sait assez permissive, laisse perplexe dans la mesure où il représente une somme continue de charges tantôt féroces tantôt ironiques à l’encontre des valeurs prônées par le « gouvernement » pétainiste.(…) Véry et Becker suggèrent discrètement l’avilissement sordide de toute une société française engoncée dans son lot d’hypocrisies, de délations et de lâchetés (la scène des poupées vaudou)… Chaque rôle est de toute façon parfaitement écrit, et le casting est proprement miraculeux. Tous les acteurs livrent l’une des plus belles performances de leur riche carrière, et contribuent à leur façon à faire de Goupi Mains Rouges l’un des trois ou quatre plus beaux films de l’occupation.
(DVDCLASSIK)
- La grande illusion
Mardi 25 à 21h
Réalisé par Jean Renoir 1937
Durée : 1h54
Avec Jean Gabin, Pierre Fresnay, Marcel DalioPremière Guerre mondiale. Deux soldats français sont faits prisonniers par le commandant von Rauffenstein, un Allemand raffiné et respectueux. Conduits dans un camp de prisonniers, ils aident leurs compagnons de chambrée à creuser un tunnel secret. Mais à la veille de leur évasion, les détenus sont transférés. Ils sont finalement emmenés dans une forteresse de haute sécurité dirigée par von Rauffenstein. Celui-ci traite les prisonniers avec courtoisie, se liant même d’amitié avec Boeldieu. Mais les officiers français préparent une nouvelle évasion.
Le jury du Festival de Venise (1937) n’osa attribuer que le prix de la Meilleure contribution artistique à La Grande illusion. Mais cette récompense provoqua tout de même la colère des autorités mussoliniennes et nazies. Le film fut même censuré en Italie et en Allemagne.
Le Journal du Dimanche : L’histoire est immortelle. (…) Toutes les scènes de la « Grande Illusion » méritent de figurer dans le panthéon du 7ème Art. (…) Du sublime et de l’évasion à chaque plan.
Libération : Chef d’oeuvre ! […] Un film immortel.
- Haute pègre
Mardi 2 Juillet à 21h
Réalisé par Ernst Lubitsch 1932
Durée : 1h22
VO/ST
Avec Kay Francis, Miriam Hopkins, Herbert MarshallLe gentleman cambrioleur Gaston Monescu et sa compagne Lily, ayant écumé plusieurs palaces internationaux, gagnent Paris où ils jettent leur dévolu sur une nouvelle victime : la riche et belle Mariette Collet. Fort de ses bonnes manières et de son élégance, Gaston n’a guère de peine à se faire embaucher comme homme de confiance. Engagée comme secrétaire, Lily assiste avec dépit à la naissance d’une idylle entre Gaston et leur séduisante patronne…
L’acteur Herbert Marshall joue le rôle d’un grand séducteur. Avec ses mouvements élégants, comment aurait-on pu se douter qu’il avait en fait une jambe de bois ? L’acteur avait en effet perdu une de ses jambes pendant la Première Guerre Mondiale et une doublure fut utilisée dans les scènes physiques (course dans les escaliers de Mariette Colet).
Libération : (…) le réalisateur de To Be or not to Be (…) multiplie les ellipses (« prodigieuses », comme disait François Truffaut), ferme les portes derrière les amants, ajoute les hors-champs suggestifs aux évocations provocantes. En chef d’orchestre virtuose, il mène également ses acteurs au nirvana.
Zurban : Mise en scène limpide, dialogues subtils, interprétation classieuse et la brise d’un pétillant amoralisme : Haute Pègre brille de la fameuse « Lubitsch touch ».
Communiqué des Amis du Cinéma