Nous avons la chance d’avoir un atelier public de distillerie à 2km du village. La législation sur la distillation est assez mal connue et souffre de nombreux préjugés et confusion.
Le bouilleur ambulant possède un alambic avec un numéro incrusté dans le cuivre qui est enregistré sur les Documents des Douanes. Il distille les fruits que les gens lui portent ( ce sont les bouilleurs de cru) Les bouilleurs de cru ayant cotisé aux assurances sociales agricoles ont le privilège à vie, c’est-à-dire qu’ils ont la gratuité de 10 litres d’alcool pur par an.
Tous les récoltants producteurs de fruits ont la possibilité de faire distiller les produits de leurs récoltes.
Il faut déclarer la variété des fruits, la quantité… Tous les fruits que l’on récolte sur ses terres et dans son jardin. Le jour de la distillation, les Douanes vérifient la quantité et la nature des fruits, la bonne tenue des feuilles de déclaration (heure de remplissage de l’alambic, fin de distillation, l’eau de vie produite et la quantité).
Rappelons que la consommation d’alcool doit se faire avec modération.
M. André Rouère a déjà distillé de la prune, de la poire, de la pêche, de l’abricot, de la cerise, des brugnons, des pommes, du kiwi, de la fraise, du melon !
Le prix de revient d’un litre d’eau de vie à 50€ est de 3,50€ pour le bouilleur ambulant et de 4,30€ pour les taxes d’état.
La distillation permet indirectement de conserver des variétés anciennes.
Il faut aussi préserver le savoir-faire dans la préparation des fruits et la conduite de la distillation.
Communiqué et photo : Robert Linas