Après plusieurs mois de travaux, la chaufferie-bois de Nègrepelisse fonctionne. Le réseau de chaleur de Nègrepelisse d‘une puissance utile de 2 600 kw mesure 2,5 km de long et dessert près de 15 bâtiments (représentants plus de 20 000 m²). Au total, le projet permet de diviser par 5 les émissions de gaz à effet de serre. Ce réseau de chaleur est totalement intégré dans une dynamique territoriale.
Ce projet qui a bénéficié du soutien du FEDER (fonds Européens) de l’ADEME, du Conseil Régional et du Conseil Général de Tarn-et-Garonne a nécessité plusieurs mois de travaux. Son coût : 1 694 863 € pour 14 000 heures de travail.
La nouvelle chaufferie bois fonctionne très bien. Afin de rentabiliser son utilisation, elle sera en fonctionnement du 1er octobre au 15 mai de chaque année. Inutile de la faire «tourner», en période de chaleur ! Elle utilise les ressources locales en bois et affiche des normes de haute qualité environnementale. Face aux difficultés croissantes concernant l’approvisionnement en énergie, de manière à limiter le réchauffement climatique et à lutter contre la précarité énergétique, la commune de Nègrepelisse a donc opté pour cette solution environnementale et économique.
Un réseau de chaleur intégré dans une dynamique territoriale.
Depuis 2009 le Pays Midi Quercy met en place une politique ambitieuse sur l’amélioration énergétique et la lutte contre les changements climatiques. Il s’agit du plan Climat Energie
Le bois énergie représente 9% de l’énergie consommée sur le territoire.
Pour la ville de Nègrepelisse, cette réalisation, s’inscrit dans la continuité d’un projet global, d’utilisation des énergies propres et renouvelables.
Elle vient compléter nos installations de panneaux solaires et photovoltaïques et permet en outre, la suppression de 15 points de chauffe (correspondant aux différents sites raccordés) qui utilisaient jusque là des énergies fossiles. Choisir le bois comme combustible, c’est la garantie d’une meilleure exploitation des forêts locales et donc une plus forte valorisation de leur patrimoine forestier mais aussi, assurer l’autonomie énergétique et développer une activité économique locale.
Une visite de la chaufferie bois lors de la semaine du développement durable en mai 2012 est envisagée.
La filière-bois énergie intéresse nos voisins
Après une petite semaine de mise en route de la chaufferie-bois, le site vient d’être visité par une délégation de biélorusses, composée de quatre maires de villes de 3 000 à 8 000 habitants, de l’équivalent d’un Préfet et d’un président de Conseil Général, et de responsables d’organismes agricoles. En déplacement en France pour se familiariser avec le développement de projets ruraux et d’initiatives de terrain, le groupe fut fortement impressionné par la dimension de la chaudière et du nombre d’établissements desservis. Accueilli à Nègrepelisse par Philippe Darbois, directeur du Syndicat Mixte du Pays Midi-Quercy et Laëtitia Morabito, travaillant sur le projet de charte forestière du Pays Midi-Quercy, la délégation fut invitée à assister à une présentation générale de la gestion du bois sur notre territoire. Julien Cros de la Chambre d’Agriculture de Montauban, Bernard Pagès, président de la CUMA de Genebrières, Pascal Barat, Directeur Général des Services de la Mairie de Nègrepelisse, les responsables de l’ADEFPAT, organisme de formation, des CUMA du 82, les élus nègrepelissiens, Danielle Marcipont et Célestin Paris, ont pris soin de leur expliquer au mieux comment les collectivités et agriculteurs valorisent le bois énergie. A la différence des énergies fossiles (charbon, fioul et gaz) et fissiles (nucléaire), l’énergie contenue dans le bois est renouvelable : elle existera tant qu’il y aura des hommes pour exploiter les forêts et les haies dans le cadre d’une gestion durable « Actuellement, les chaufferies-bois utilisent, par le biais des plaquettes, des rebus de scierie issus de la filière des déchets d’industrie pour fonctionner. La CUMA a le projet de valoriser nos forêts locales, ayant une fonction environnementale très importante, grâce à la production de plaquette forestière issue du bois. Avant tout, il faudra doter les propriétaires d’équipements mécanisés afin qu’ils produisent des quantités suffisantes et rentables de bois », explique Mme Elisabeth Honnons de la Fédération Départementale des CUMA.
La journée s’est poursuivit en Midi Quercy par la visite de l’établissement d’accueil de jour d’handicapés Sol’Handi, situé à Varen.
Ce programme d’échanges, organisé par l’association FERT (Organisation professionnelle agricole française de coopération internationale pour le développement rural) permettront aux biélorusses, de peut être transférer ces expériences dans leur pays.
Communiqué de Aurore Deffrene, Chargé de communication Mairie de Nègrepelisse