Occitan. Rencontre intergénérationnelle et internationale
Nadal Rey a deux motivations essentielles : favoriser les échanges intergénérationnels et valoriser la langue et la culture occitanes. L’émotion fut donc grande pour le vice-président de Tarn e Garona occitan en accueillant à son domicile « Cèu d’estiu », Alexander Sigmund, un jeune étudiant autrichien de 21 ans, avec lequel il a eu un long entretien en occitan . « Cela donne chaud au cœur de voir que, porté par un jeune, le flambeau va continuer de brûler, qui plus est bien au delà des frontières de l’Occitanie. » Arrivant de l’Institut des langues romanes de l’université de Vienne en Autriche , le jeune homme s’est dit « espanté » (c’est le mot qu’il a employé !) d’écouter Nadal Rey lui raconter sa vie, en occitan bien sûr : « C’est incroyable, cet homme est un très bel exemple pour la jeunesse . Il a forgé sa destinée à force de volonté. Il prouve qu’issu d’une famille très modeste et ne parlant qu’occitan en arrivant à l’école, cela ne l’a pas empêché de réussir une vie incroyable . En tant que linguiste, je comprends très bien que la pratique simultanée de deux variantes de l’occitan, languedocien et gascon, lui ait ouvert l’esprit et permis d’apprendre facilement une autre autre langue romane : l’espagnol qu’il a enseigné au plus haut niveau. Grâce à un tel exemple, les personnes qui n’osent pas parler le « patois » , comme on dit souvent ici au lieu d’occitan, ne peuvent que retrouver leur fierté d’avoir la chance se parler une si belle langue . En plus , lorsqu’elles parlent français, cela leur donne un accent merveilleux . »
Autre langue romane, la langue italienne fut aussi un moyen d’échange entre Alexander Sigmund qui se dit très italophile et Jean Olivéro, président du Recaliu . « Aujourd’hui je suis vraiment ravi, expliqua le jeune étudiant qui surprend par son français impeccable , car l’occitan et l’italien sont mes deux violons d’Ingres ! »