C’est un défi que Fernand Weber lance au temps en redonnant vie à des événements qui ne sont jamais résignés à déserter sa mémoire.
Avec une précision d’orfèvre, il retrace ce que fut la vie âpre et difficile des soldats du Djébel lors des affrontements en terre d’Algérie.
Et même si les années se chargent d’insensibiliser, de façon bien hypocrite souvent, les traces du vécu, il n’en demeure pas moins ce qui constitue la réalité profonde inscrite dans la trame de l’histoire. La nôtre… La leur.
« Au fil de cette lecture, vous pourrez remarquer que mes personnages sont constamment en quête des valeurs qui devraient guider l’humanité : la liberté et la tolérance dans la paix.
J’ai essayé de mettre en valeur la fragilité des hommes et leurs difficultés à vivre en harmonie. En effet, soumis par la peur l’homme ne peut exprimer de bonté, il ne peut manifester aucune solidarité.
A travers mes convictions personnelles, je cherche à sensibiliser le lecteur, en montrant l’esprit de résistance qui anime des gens simples confrontés aux pouvoirs.
Pour eux, l’amour est le seul lien qui les attache à la vie. »
En Aveyron, et dans la douceur de ses campagnes brillantes, sous l’or des genêts en fleurs, deux enfants construisent leur amour d’une candeur innocente et fraternelle. Sans exigences ni prétentions, préoccupés l’un par l’autre, ils ont la clef du secret. Leur amour devient l’histoire d’un long chemin rempli de fleurs pleines de miel, des arbres pleins de chants. Ils sont pénétrés par la joie discrète des champs et des landes. Le vent balance en tourbillons les nuages où les enfants se perdent en les suivant. Leurs sentiments de vérité, de simplicité et d’amour sont de vrais sentiments humains. Ils savent qu’il n’y a rien de mieux que l’amour, le vrai, celui qui donne la force et l’appétit de vivre. Parfois au détour d’un regard, prenons le temps de les écouter, mais aussi, de s’inspirer de leur franchise pour améliorer la vie de ce monde.
Je voudrais que cette galopade de mots raisonne dans les têtes comme les pas au fond de la forêt profonde des paroles.
Dans un climat d’apartheid et de révoltes larvées, Luc Mérien, géologue au service de multinationales minières, est entraîné malgré lui dans des événements imprévisibles et dramatiques. Il devient le principal accusé dans une aventure implacable où se mêlent vengeances familiales, crimes racistes et trafics de drogue. Il refuse d’être pris comme bouc émissaire et l’homme à abattre. Dans une région aux dangers permanents et sur les collines qui l’entourent, la proie se fait alors chasseur pour sauver sa tête… Jean-Pierre POISOT propose avec Collines meurtrières, une aventure policière très mouvementée, en Afrique du Sud !
Les Éditions de l’Officine – 75010 PARIS 2009 – ISBN 978-2-35551-051-9 – 275 pages – Prix : 17,50 €
Mémoire d’Alex est un livre surprenant, un livre en dehors des modes littéraires du moment mais malgré tout très présent par les thèmes qu’il évoque et décrit avec précision. Des passions juvéniles aux engagements d’adultes, le refus d’une vie linéaire et la recherche d’une justice qui réglerait les comptes de l’adolescence. Ce n’est sans doute pas une autobiographie mais tous les personnages sont emprunts d’un vécu que chacun de nous aurait pu connaître. Si les thèmes sont universels, la façon de les aborder est nouvelle et nous entraîne dans les méandres d’une mémoire exacerbée à la recherche d’une vérité qui apaiserait les passions. Mais cette vérité existe-t-elle ?
L’action du livre, car c’est aussi un livre où l’action est toujours présente, se déroule entre 1943 et 1962, période charnière de notre histoire contemporaine. Les personnages vivent les derniers mois de la seconde guerre mondiale, les journées troubles de la Libération, l’évolution des conditions ouvrières de l’après guerre et les dérives de la guerre d’Algérie. Le récit est clair, les mots pesés et nous entrons dans le monde d’Alex à petits pas pour ne le quitter qu’à la dernière page, étonnés, voire bouleversés. N’hésitez pas à lire ce livre, il ne vous laissera pas indifférent.
Le Phare, août 2004
Les Éditions de l’Officine – 75010 PARIS 2004 – ISBN 2-914614-87-X – 280 pages – Prix : 15 €
C’est l’histoire troublante d’un jeune homme, né en mai 1968 « au pied d’une barricade fumante », issu d’un milieu gauchiste et militant, qui en subit les avatars et qui s’oppose à sa condition familiale. Il est entraîné contre son gré par les forces de l’Histoire et ses rencontres modèlent sa vision du monde. Mais c’est surtout un rebelle et lorsqu’il fête ses dix huit ans le jour de l’explosion de la centrale de Terchnobyl, il y voit un signe du destin.
L’auteur nous entraîne dans une aventure pleine de rebondissements, où le héros qui cherche une vie idéale sombre, malgré lui, dans la réalité d’un quotidien qu’il ne peut maîtriser. Mais « l’ami singulier» qui l’accompagne comme un frère l’aidera- t-il à sortir de ses fantasmes ? A moins qu’une très belle histoire d’amour lui fasse espérer un avenir meilleur…
Afin d’éviter « d’être englué dans le miel des bons sentiments… le nez dans l’oreiller des oublis… » Jean-Pierre Poisot parvient à nous faire émerger en nous rappelant que les évènements façonnent les hommes qui les vivent, mais que la mémoire les transcende.
Ce livre « décapant » nous fait pénétrer dans un univers d’après 1968 très surprenant et à contre courant des idées reçues.
Les Éditions de l’Officine – 75010 Paris 2006 – ISBN 2-915680-65-5 – 230 pages – Prix : 15 €.
Après la découverte de l’identité du meurtrier da sa grand-mère, l’existence parait reprendre un cours normal pour Cécile Levasseur. Certes, Claude Antonin est en fuite, mais le compagnon de la jeune vétérinaire, l’inspecteur, Xavier Desbaud, ne ménage ni son temps ni ses efforts pour rattraper ce dangereux psychopathe. La vie semble même pleine de promesses, puisque Cécile décide de racheter les parts de son actuel collaborateur et de recruter un nouvel associé. Mais c’est sans compter sur l’opiniâtreté littéralement démentielle de Claude, qui décide, après avoir été une première fois découvert, de suspendre sa cavale pour revenir rôder autour de celle qui l’obsède, et s’en prendre méthodiquement et sadiquement aux personnes de son entourage. Peu à peu, le jeu du chat et de la souris se met en place…
Note de l’éditeur : Colette Delpon livre ici le 2ème tome des « yeux derrière la tête », à l’atmosphère de plus en plus oppressante et étouffante, qui l’impose définitivement dans le genre du thriller. En mettant en scène les cercles de plus en plus étroits que décrit Claude autour de son héroïne et des siens, l’auteur nous entraîne donc dans un suspens allant crescendo et vers une issue qui ne pourra être que tragique pour l’un de ces deux êtres. Mais, pour plagier une célèbre romancière anglaise, la mort est-elle nécessairement une fin ?