Le silence, plus éloquent parfois que les mots où l’on se réfugie, vibre d’une émotion en partage qui nous dévoile aux yeux de l’Autre. Elle et Lui, Lui et Elle. Dans la dissemblance et l’incertitude, s’abandonnent, consentent, s’égarent, se reconnaissent… Les Frontières de silence, un chant d’amour qui déroule les lignes enchevêtrées de deux solitudes, deux voix qui s’épousent sans jamais se confondre. Un chant d’amour où l’auteur, Valérie Rinaldo, avec une infinie pudeur, nous dévoile ses poèmes les plus intimes.
L’artiste peintre Alain Alquier esquisse cette frontière si fragile qui nous éloigne l’un de l’autre au cœur de l’émoi, au cœur du silence. Entre ombre et lumière, les gris illuminent l’antre d’un bonheur éphémère, un trait fugace surgi d’un au-delà innommable, rive infranchissable du dernier silence, déchirure des corps qui s’étreignent, se débattent entre la vie et la mort.
Dialoguant avec les poèmes de Valérie, Alain ouvre les sillons d’un mystère où les mots se diluent jusqu’à l’Indicible, effaçant le geste de l’artiste pour n’être plus que l’écho de deux cœurs qui résonnent.
« dans la secret de nos nuits
l’air bruisse parfois d’une musique si lente si lourde
qu’il nous semble feulements de roselière »
Les Frontières de silence
Cette histoire tout en vers, en deux couleurs, raconte les aventures d’un enfant qui aimerait bien devenir comme son nouvel ami magicien : « Le Maître des Mots » !
Une histoire en vers illustrée et non un recueil de poésies. Le tout pour rester en haleine, pour redonner du goût au mariage des phrases et des mots, des rimes et de la sémantique, pour les faire chanter.
Ode à la lecture, au vocabulaire de notre langue, si riche de par la profondeur de chacun de ses mots ; voyage à travers les saisons pour rappeler que la nature a plus que jamais besoin de nous , cette histoire se veut accessible à tous.
Elle est par dessus tout une invitation au rêve, « denrée » si rare de nos jours, puisque ni le temps, auquel nous faisons battre des records de vitesse, ni les préoccupations matérielles de notre société ne nous épargnent, nous ôtant tout pouvoir de « souffler » un peu .
Un petit coin de ciel à observer, une pause romantique et chaleureuse, une interrogation sur la vie et sur les mots, un enfant en devenir, on trouvera dans cette rêverie poétique autant de questions que l’on voudra bien se poser :
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« Et si les mots pouvaient, eux, figer le temps ?
Et si les mots avaient un pouvoir insoupçonné ?
Et si nous pouvions tous devenir des magiciens des mots ?
Et si la poésie était reine ?
Et si le monde était enfin plus doux ?
Et si l’on prenait le temps de prendre son temps ? »
Et puis il y a, bien-sûr, les magnifiques dessins de Lulu où l’on pourra se perdre et divaguer. Pleins d’humour et de tendresse, ils accompagneront le lecteur ailleurs … là où ses yeux et son esprit voudront bien le mener dans le royaume … encore préservé … on l’espère … du rêve.
Claudine Thibout-Pivert adore explorer les recoins de la langue française. Elle aime jouer avec les mots, les sonorités, et s’amuse à les triturer avec délectation. Alors, dans un univers plein de fantaisie et de poésie, parfois décalé jusqu’à l’absurde, elle laisse son imaginaire déployer ses ailes. Et toutes ces petites phrases en l’air, nées au cours de ce voyage et réunies dans ce recueil, vont faire danser les mots…
Edilivre – Format : Grand Format (170×240) Nombre de pages : 134 – Date de publication : 23 octobre 2014 – ISBN : 9782332793683
Extrait : Des lettres, des mots, des livres, des bibliothèques, une librairie. Tel était son univers. Lire, c’était sa vie. Sans cela, il n’existait pas. Mais il y avait une chose encore plus importante pour lui : l’écriture. Il se sentait fait pour ça. Les mots lui venaient naturellement, tombant du ciel, entre deux idées. Cet homme n’avait jamais songé à autre chose qu’à coucher des mots sur un morceau de papier. Depuis l’enfance, il rêvait de publier un livre pour laisser une trace dans l’histoire, à sa famille, à ses proches.
Hugo Bassin était un jeune homme de 30 ans, à la vie banale jusqu’à présent. Petit libraire de Périgueux, en Dordogne, il avait consacré sa vie aux livres. Il n’en était pas seulement amateur… mais admiratif. La littérature était sacrée pour ce passionné qui restait souvent des heures, assis derrière son bureau, installé dans l’arrière-boutique de sa librairie, à feuilleter les pages d’une œuvre qui ne demandait qu’à être lue. Il était arrivé à un âge où son rêve le plus cher voulait être réalisé : publier son premier roman. Cependant, trouver un éditeur n’était pas chose aisée, mais il y croyait dur comme fer, voulait se battre et persévérer, pour obtenir le graal d’être un jour exposé en librairie.
Entre rêves et réalités, Hugo savait qu’il obtiendrait le soutien de son amie de toujours, Anne Valette, sa cadette de deux ans dans le métier, qu’il connaissait depuis la primaire. Hugo l’avait toujours aimé, mais n’avait jamais osé le lui dire, sauf à 15 ans, en lui écrivant un poème, mais à cette époque-là, elle ne s’était pas sentie prête à sortir avec lui. Il avait donc décidé de garder cette belle amitié, tissée depuis toutes ces années, pour combler son chagrin d’adolescent. En général, ce jeune homme distingué n’avait pas peur d’exprimer ses sentiments, mais avec Anne, il était bloqué. A chaque fois qu’il tentait de faire le premier, sans raison particulière, une petite voix dans sa tête lui disait répétait : « Ne va pas tout gâcher ! ».
Alors, il se tut. Pourtant, la jeune femme n’était pas naïve, elle savait très bien ce que son ami ressentait, mais même si elle avait refusé la première fois, c’étaient pour de bonnes raisons. A présent, elle était prête à s’engager, mais ce n’était pas à elle de faire le premier pas. Le jour où Hugo aurait l’audace de lui dire la vérité, elle lui avouerait la sienne et peut-être que, ce jour-là, la boucle serait bouclée. En attendant, elle remarquait que son meilleur ami avait pour ambition de se faire connaître en tant qu’auteur, alors elle l’encouragea à écrire et à travailler dur pour réussir. Elle lui conseilla également d’être patient et déterminé pour trouver un éditeur.
– Ne t’en fais pas Hugo, sois patient, ton roman trouvera bientôt un éditeur de renom.
– Si tu le dis. Je ne suis pas pressé, dit-il d’un ton léger. J’ai tout mon temps.
Ah ! Si nous avions pu garder le langage télépathique et progresser dans le silence !!! Mais non !
Voilà un amusant pamphlet … qui n’hésite pas à se moquer de nous-mêmes et à nous faire remarquer à quel point nous sommes pris à notre propre piège !
Et puis, si l’homme avait pu se contenter d’être un pronom affublé juste d’un verbe…s’il en était resté là…. Mais non !
Alors que nous croyons disposer de la Science du Verbe, QUE dit-on est CRÉATEUR, nous nous employons à parler, à jacasser et à exprimer un verbiage qui nous enlise dans l’incompréhension et des complications sans fin.
Nous avons revêtu notre « Être » de multiples qualificatifs aussi inutiles que futiles, si flatteurs pour notre ego et perdu dans un labyrinthe de mots, l’homme fut obligé d’inventer la grammaire et une foule de règles afin de refaire un monde à sa mesure et c’est à « la sueur de son front » qu’à travers cette cacophonie il est à la recherche de son identité perdue, son véritable « Je Suis ».
Mais, un jour, l’expérience l’enrichit de ses acquis, il comprend alors que « le silence est d’or … ».
« Décibels… » C’est apprendre à jongler avec les mots et la grammaire et en retirer toute la subtilité de son esprit.
Amoureux fou des mots et des sensations…
Reflets d’amour et de nature, parfois engagés, pour moi les mots sont un moyen de combattre d’autres maux et d’entrouvrir les portes du rêve…. cet éternel, certes éphémère mais ô combien nécessaire à l’accomplissement de nos bonheurs…