« Des Grognards à Napoléon, Les cuisines de l’Empire. » Jean-Paul ESCALETTES
« Le soldat français est le seul, en Europe, qui puisse se battre à jeun » Napoléon I°
Malgré cette affirmation Napoléon I°, en 1806, attribue une somme d’argent (masse d’ordinaire) pour mieux nourrir les troupes en campagne car, explique-t-il, un soldat ne se bat bien que s’il a le ventre plein. On peut être Empereur, dire une chose et faire le contraire… De la théorie à la réalité, il y a plus d’un pas de soldat ! Se nourrir se complique quand le pays est pauvre si en plus, comme en Espagne, la population est hostile : en recherchant de la nourriture on s’expose aux embuscades. Retrouver leur quotidien, c’est célébrer le courage qui les a menés aux quatre coins de l’Europe, le plus souvent le ventre vide. De leurs périples guerriers, ils ramèneront recettes ou mets nouveaux et introduiront leurs propres habitudes. Napoléon I° institutionnalise la table. Il transforme les agapes fraternelles entre gastronomes, officiers ou soldats en instruments de gouvernement. Clin d’œil de l’histoire, c’est sous son règne que le service à la française commence à être supplanter par celui à la russe ! Grands cuisiniers ou grands gastronomes du Premier Empire marquent l’histoire culinaire pour des siècles. En cela ils rejoignent l’Empereur dans la légende ! A côté de l’usage politique de la table et de la connaissance gastronomique, l’auteur a voulu retrouver le quotidien de ceux qui ont gagné les batailles de Napoléon avec leurs pieds ! Une cuisine simplifiée par les obligations militaires va à l’essentiel, seul l’uniforme distingue entre le champ de blé et le champ de bataille. L’expérience des bivouacs s’enrichira de quelques recettes faciles à réaliser au cours des journées historiques. Rien de tel pour la paix des peuples qu’une bonne soupe partagée autour du feu…Et aujourd’hui, le Devoir de Mémoire peut passer par la Table. Les valeurs culinaires européennes doivent se défendre la fourchette à la main !!!