Je m’appelle Michèle SARLAT je suis née dans le Gers.
Après des postes dans les domaines de la gestion et du droit j’ai choisi de devenir professeur de Français pour les étrangers afin de pouvoir consacrer plus de temps à l’écriture que je sentais devenir nécessaire. J’écris essentiellement des nouvelles même si j’ai publié un roman. Depuis j’ai un grand bonheur à y accorder chacun jour beaucoup de temps ; Je consacre souvent deux heures à la marche pendant lesquelles mes personnages sont présents, des moments de créativité très féconds. Il y a peu de temps que je suis publiée par Azart éditions atelier.
Mon 3ème ouvrage vient de sortir. Il s’intitule « Eventail de mignardises autour d’une tasse de café ». Je parle des femmes, et de la difficulté d’être mère et femme à la fois.
Michèle SARLAT
8 rue François Verdier
32600 L’iSLE JOURDAIN
« Alors qu’Antoine Verger s’est de nouveau évadé de prison, Jérôme Marchand entre à l’Université Léon Duguit pour y étudier le droit. Mais, à 18 ans, il va devoir faire face à son destin, unique en son genre, car plusieurs éléments sont en jeu : la réussite de ses études, le succès de son premier roman mais également la traque de l’ennemi public n°1. Jérôme réussira-t-il à prendre sa revanche sur le passé ? »
Un soir, voilà quelques années, près de 20 ans, à Casablanca où je marchais sur les pas de ce qui avait été la vie de mes parents, le berceau de mes origines, le blues du soir me gagnait… Trop loin de chez moi, trop loin de mes enfants, de ma fille qui fêtait ses 10 ans. Alors, mes idées s’égaraient vers ce temps jadis où tout semblait plus authentique, plus beau, unique et rare. Comme un temps béni qui n’aurait jamais dû s’arrêter et qui pourtant un jour chavira corps et âmes, laissant une traînée de plaies béantes, à jamais enracinées au plus profond de nous. Pour qui, pour quoi ; qu’avaient mérité ces humbles, ces modestes qui ne pensaient pourtant qu’à travailler, bâtir, rire et chanter ? Quelle raison supérieure pour être traités de la sorte, marqués de l’indifférence, du mépris et oubliés du repenti.
Et pourtant, si tous conservaient leur nostalgie du temps passé, pas un pour se plaindre, ayant toujours l’âme pour aller de l’avant pour relever le défi, parce qu’on se doit de continuer, d’avancer, disaient-ils «Quand on est un Homme»…
Ici, à Casa et ailleurs, ils avaient tout construit, tout bâti de leurs mains. Du jour au lendemain, ils auront tout perdu et sans jamais spolier quiconque, qu’on se le dise. Humanistes au plus profond d’eux, ils avaient comme moi aujourd’hui tout à apprendre de l’autre, mais pas la moindre leçon à recevoir de quiconque, de quelque côté de la méditerranée que l’on se pose. Oui, qu’on se le dise…
Sur la trace de mes parents, parce qu’il est écrit qu’ils m’ont tout donné. Que plus que d’autres, ils ont su ce que c’était que d’offrir son sang pour défendre la mère patrie, comme ils disaient. Mais aussi, parce que très vite ils ont su que… «La guerre est un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacreront jamais», comme l’a écrit Paul Valéry.
Mais aussi et surtout, comme l’écrira un grand homme : «Il n’y a qu’une nécessité, la vérité. C’est pourquoi il n’y a qu’une force, le droit» Victor Hugo…