Raimon Trencavel n’a connu que la guerre et l’exil en Aragon depuis sa plus tendre enfance. Chassé plusieurs fois par la croisade contre les albigeois de sa patrie occitane, restera-t-il toute sa vie un faidit, un banni ?
Dans l’attente d’une revanche il se met au service du roi d’Aragon. Cependant le vicomte n’a pas oublié pour autant sa chère patrie. Après avoir participé à la conquête des Baléares et du royaume de Valencia sur les Sarrasins, une armée aragonaise est mise à sa disposition pour l’aider à reprendre ses vicomtés, et la cité fortifiée de Carcassonne.
Le peuple, qui depuis longtemps murmure et s’indigne des exactions de l’administration royale et des garnisons des châteaux, accueille Trencavel en libérateur.
Mais le roi de France et l’Église catholique, sourds aux sentiments de la population, sont prêts à tout pour garder leur conquête, et empêcher le rebelle de revenir chez lui.
Soutenu par le souvenir de son prestigieux lignage, Raimon démontre par son courage et sa persévérance qu’il est le digne descendant des Trencavel. Toutefois sa rencontre dramatique avec une jeune fille qui s’est donnée aux Francimands, Saurine de Sauvian, pourrait mettre fin à l’aventure. Quand l’amour devient une arme…
C’est avec le même souci historique et une inspiration romanesque toujours brillante que Bernard Mahoux clôt le dernier épisode de la croisade contre les albigeois. L’éternel affrontement du fanatisme et de la tolérance s’achèvera sur un message d’espoir en un monde meilleur révélé par les Parfaits cathares.
Comunicat de premsa del 28 d’octobre de 2009 Pour poursuivre l’élan de Carcassonne, il faut s’engager politiquement !
Le 24 octobre 2009, nous étions près de 25000 à Carcassonne, pour manifester notre volonté de faire vivre la langue occitane. Pour la troisième fois, le collectif « Anem òc per la lenga occitana » a montré sa capacité à mobiliser. De Confolens à la Vau Varaita (état italien), et de Vielha (état espagnol) à Montluçon, toute l’Occitanie était représentée.
Malgré l’ampleur de la dynamique populaire, ni l’État, ni les partis au pouvoir ne mettent en place les politiques linguistiques et culturelles à la hauteur de l’enjeu : sortir l’occitan des langues en danger de mort, et par la même, redynamiser le territoire d’un point de vue culturel, social, économique et démocratique. Les revendications d’Anem Oc doivent s’intégrer dans un projet politique pour l’Occitanie.
Le Partit Occitan est prêt à réunir tous ceux qui veulent construire ce projet d’avenir. Nous ne pouvons plus compter sur une hypothétique conversion des partis existants. Comme les autres peuples en Europe qui ont su bâtir leur autonomie, les Occitans peuvent choisir la voie démocratique pour poser la question de la survie de notre identité.
Après ces manifestations qui ont rassemblé l’Occitanie, il ne faut plus quémander mais agir pour notre lendemain. Faisons-le ensemble !
Après le 22 octobre 2005 à Carcassonne, (10 000 personnes), le 17 mars 2007 à Béziers ( 20 000 personnes ), c’est de nouveau à CARCASSONNE que se retrouveront samedi 24 octobre prochain, tous les Occitans de naissance ou de cœur qui veulent témoigner de leur intérêt et de leur attachement à la langue et à la culture occitanes.
» Per la lenga occitana ! Anèm òc » / pour la langue occitane, allons ! oui ! »
Appel pour la manifestation du 24 octobre 2009 à Carcassonne
La préservation de la diversité linguistique et culturelle dans le monde est un enjeu majeur pour les années à venir. En France, la situation légale est pourtant défavorable à cette préservation. La langue occitane, notamment, est particulièrement menacée par l’absence de politique positive pour sa transmission.
Il faut donc, sur le territoire où se parle l’occitan, créer un environnement favorable à l’enseignement de la langue et dans la langue, à la création culturelle en occitan, à la présence de la langue dans les médias électroniques, audiovisuels et écrits, à son emploi dans la vie publique et sociale. Tout cela sera un encouragement à la transmission familiale de l’occitan.
Les médias
Nous voulons un service public de radio et de télévision en langue occitane.
Nous demandons une aide spécifique pour les opérateurs privés (radios associatives, télévisions, presse) qui travaillent en faveur de la langue occitane.
La création
Le soutien à la création, c’est une politique spécifique en faveur de l’édition, du théâtre, du spectacle vivant en général, du cinéma et de la musique. La population doit pouvoir découvrir une culture trop souvent occultée.
L’enseignement
Il faut que chacun puisse choisir s’il le souhaite un enseignement sous des formes diverses :
– un enseignement en occitan (bilingue à parité horaire ou en immersion) ;
– un enseignement de la langue et de la culture occitanes
– un enseignement spécifique en direction des adultes
Il s’agit d’une politique d’offre généralisée.
La vie publique
L’occitan doit être présent dans la vie publique. Cela veut dire par exemple :
– le respect de la toponymie et la mise en place d’une signalisation bilingue ;
– l’encouragement à l’utilisation de la langue occitane dans les lieux publics et dans la vie sociale.
Toutes ces demandes ont pour seul but de permettre à une langue de vivre et à ceux qui le désirent de l’utiliser. Elles s’adressent à la fois aux collectivités locales occitanes (communes, communautés de communes, départements, régions) et à l’État. Chacun doit prendre en charge ce qui est de sa responsabilité. Il appartient à l’État d’adapter sa législation.
Coordinacion « Anem Òc ! » :
– IEO : Institut d’Estudis Occitans, organisme culturel reconnu d’utilité publique,
– F.E.L.C.O. : Fédération des Enseignants de Langue et Culture d’Oc (Enseignement Public), Calandreta, écoles occitanes associatives laïques, Òc-Bi, association de parents d’élèves pour l’enseignement bilingue public, Felibrige, mouvement de défense de la Langue d’Òc fondé en 1854 par Fréderic Mistral
Marie-Jeanne VERNY,
MCF-HDR Département d’occitan Université Paul Valéry Montpellier
présid. CREO Lengadòc : http://www.creo-lengadoc.org/ co-secrét. FELCO (Fédération des enseignants de langue et culture d’Oc) : http://www.felco-creo.org/