Recueil de Poèmes
Et la glycine bleue
Entoure encore ce soir
De ses vieux bras noueux
La margelle du puit,
Elle fleurit pour toi
Au berceau de l’enfance
Où viennent les oiseaux
Boire à qui le sait
Au reflet de la lune
Par une nuit d’avril
Lorsque les fils d’argent
Se mélent aux sanglots
Se partagent la brume
Et se blotissent aux creux
De la mousse des bois,
Humant aux gouttes de rosée
La fraicheur de tous les matins.
Sur le vieux mur,
Aux lézardes certaines
De la vieille maison
Silencieuse et sereine
Qui attend le printemps
Tout prés du banc de pierre
Avec sur le pérron
Une sensible étoile
Qui se souvient toujours
De ton ombre au jardin
De tes pas sur le sable
En ce jour de juin.