Pour beaucoup d’artistes cette période entre parenthèses aura été l’occasion de finaliser des projets anciens, oubliés dans les cartons et qui avaient auparavant pâtis devant l’urgence d’autres créations immédiates.
Patrick Chéreau a profité de ce temps suspendu pour retravailler d’anciens écrits et les livrer dans un recueil d’histoires. Après deux romans policiers édités en 2018 et en 2020, l’écriture d’un troisième se heurtait à l’atmosphère délétère de cette période chaotique. Ainsi est né un recueil en deux parties, en deux époques. La première est composée d’un conte le Pêcheur de Lune et de trois Confictures, écrits pendant la période de mars avril 2020. (Conficture étant un jeu de mot entre confinement et écriture…) La seconde intitulée Terrae réunit d’autres écrits anciens retravaillés.
La première Conficture intitulée « Dura Vidassa » nous plonge dans le milieu du XIXème siècle et nous suivons une journée d’audience de la juridiction de paix de Molières : ce jour-là comparaît devant Jean Daiché, alors juge de paix, dame Delphine Escousse, célibataire, accusée d’avoir osé enseigner la lecture et l’écriture aux petites filles de sa rue. Alors que l’instruction publique, non obligatoire et payante était réservée aux garçons ! Diantre !
D’autres histoires ont été écrites avec des contraintes pour des concours. Ce livre est donc un patchwork que Patrick Chéreau qualifie de mikado… chaque page pouvant faire bouger les autres. Ainsi, dix historiettes composent ce livre illustré par le talent de Gisèle Lecornué. L’artiste peintre s’est emparée des histoires pour livrer sa lecture au pinceau ou à la plume.
Derrière un livre se cachent un grand nombre de partenaires et parmi eux, l’un des moindre en est le correcteur, cet artiste de l’orthographe et de la syntaxe. Ici Patrick Chéreau remercie Catherine qui dans l’ombre est sa première lectrice et conseillère en dehors du cercle familial.
Ce recueil est aussi une aventure éditoriale. Pour des écrivains publiés par de petites maisons d’édition, la diffusion se fait par l’auteur lors des dédicaces dans les librairies qui consentent à l’accepter, dans les centres culturels des grandes enseignes, dans les maisons de la presse ou dans les salons. C’est donc important pour des raisons pratiques que l’écrivain possède une entreprise afin d’accepter les paiements dématérialisés. Aussi Patrick Chéreau a-t-il créé sa propre maison d’édition, Saglaine Editions.
blog des éditions Saglaine. : www.saglaineeditions.com
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Patrick CHEREAU
LA NAUZE
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