– Parce qu’on ne peut pas à la fois afficher pour la galerie l’idée que les langues régionales font partie du patrimoine national et leur refuser sur le terrain une vraie place dans l’école publique.
– Parce que l’occitan n’est pas un supplément d’âme, ou un gadget pittoresque pour nostalgiques, encore moins on ne sait quelle lubie communautariste comme se plaisent à le dire certains opposants à la reconnaissance des langues de France, mais une part intégrante de la culture de nos régions, et au-delà une composante à part entière de la culture de la France et de l’Humanité, la langue d’oc constituant notamment une utile passerelle vers les autres langues romanes.
– Parce que ce n’est pas seulement, pour les enfants de nos régions, une porte ouverte sur une meilleure connaissance du milieu dans lequel ils vivent, de son histoire, de son futur, mais aussi une façon d’accéder à une meilleure compréhension et acceptation de la diversité croissante de notre société, bref, une façon de renforcer le lien social
– Pour toutes ces raisons, et dans le cadre général d’une politique dynamique en faveur de l’Education nationale mettant fin aux destructions dont elle a été victime depuis trop d’années, il est urgent de penser enfin la place que les cultures régionales, dont la culture d’oc, doivent tenir dans un projet éducatif global, intégrant les dimensions culturelle, économique et sociétale.
Il est nécessaire et urgent de donner à nos langues, et notamment à l’occitan, le cadre législatif et les moyens indispensables au développement de leur enseignement. C’est pour demander cela que nous marchons aujourd’hui dans les rues de Toulouse.
Et c’est pour cela que nous continuerons demain à revendiquer :
Pour l’occitan à l’École de la République, Anem, Òc !
Nous vous appelons, élus ; responsables associatifs ou syndicaux, simples citoyens, à signer l’appel à l’adresse : http://anemoc.org/node/140/signatures