Aujourd’hui retraité, Germinal LE DANTEC vient de publier un recueil de poèmes aux éditions « L’Harmattan » intitulé « Bris de mots », un titre qui reflète bien la personnalité atypique et malicieuse de son auteur, amateur de fromages.
On retrouve dans ces textes, d’étourdissantes fantaisies syntaxiques, des jongleries verbales à la phonétique cocasse, allitérations qui ne sont pas sans rappeler parfois l’esprit des chansons de Boby Lapointe.
Des chapitres bien distincts permettent de grappiller, ici ou là, selon l’humeur, des séquences nostalgiques, mélancoliques ou, à contrario, des espaces d’humour allègre, des sentences et aphorismes que n’aurait pas désavoués un Pierre Dac.
Certains de ces textes gagnent à être lus à voix haute pour mieux célébrer la musicalité des sons et éprouver la diction (voire l’addiction). Ils se révèlent d’excellents exercices pour comédien(ne)s débutant(e)s.
Empreinte surréaliste ou « Oulipienne » ( ?), il n’en demeure pas moins que ce florilège (de 1966 à 2012) reflète bien le sillage d’un électron libre qui s’agace et se gausse des clans, des castes et des cases.
Ce livre, d’un format agréable, accueille aussi des illustrations d’un artiste plasticien ami (Alain Mila) et des dessins de l’auteur.
Une biographie et un cahier de photos-souvenirs permettent d’éclairer l’itinéraire singulier d’un baroudeur.
Préface de Christian Stalla.
On peut se procurer l’ouvrage plutôt en librairie qu’en crèmerie.