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« François Bernès-Cambot du Béarn au Maroc, histoire d’un soldat 1901-1925 ». Marie BAULNY CADILHAC

"François Bernès-Cambot du Béarn au Maroc, histoire d'un soldat 1901-1925". Marie BAULNY CADILHAC
« François Bernès-Cambot du Béarn au Maroc, histoire d’un soldat 1901-1925 ». Marie BAULNY CADILHAC

Alors qu’en 1921, la paix s’installe enfin en Europe, les hostilités se poursuivent au Maroc dans la région du Rif en pleine révolte pour son indépendance.
Le sergent François Bernès-Cambot, originaire de Livron en Béarn, meurt le 5 juin 1925 au Maroc avec son groupe de Tirailleurs Sénégalais, en défendant un poste avancé sur le massif du Bibane. Encerclé par un ennemi bien supérieur en nombre et en armes durant un siège de cinquante-quatre jours, il combat jusqu’à la mort sans défaillance et fait passer dans l’âme de ses hommes l’énergie indomptable qui l’anime. Tous sont massacrés à leur poste de combat en faisant preuve d’une conduite des plus héroïques.
Le journaliste et correspondant de guerre Pierre Dumas n’a de cesse de faire connaître ce haut fait d’armes. Un monument à la gloire de ce « Héros » est érigé au sommet du Bibane mais également à Livron où résident plusieurs membres de sa famille.
L’auteur Marie Baulny-Cadilhac nous confie : «Au cours d’une promenade, j’ai découvert ce magnifique monument, œuvre du sculpteur Ernest Gabard. Ma curiosité éveillée, j’ai entrepris de longues recherches. Durant plus de quatre ans, je me suis intéressée à la vie de François Bernès-Cambot, à son combat, à sa solitude et enfin à son sacrifice.
Pourquoi Bibane ? Pourquoi mourir à Bibane ? J’encourage le lecteur à marcher sur ses traces du Béarn au Maroc. François Bernès-Cambot fait partie d’une génération sacrifiée, génération où les mots « Patrie » et « Honneur » dictaient toute une vie ».

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« On les appelait les Hirondelles ». Marie BAULNY CADILHAC

"On les appelait les Hirondelles". Marie BAULNY CADILHAC
"On les appelait les Hirondelles". Marie BAULNY CADILHAC

On les appelait les Hirondelles….
Victoriana, Maria Antonia, Emilia, Felicia… étaient des jeunes Navarraises et Aragonaises qui, entre 1880 et 1930, ont quitté leur village pour venir travailler, en Pays basque, dans les fabriques de sandales. On les appelait les « Hirondelles », car comme ces oiseaux, elles revenaient en bande pour la saison.

La migration des Hirondelles
…Aux premiers jours de l’automne, après la récolte de pommes de terre, chaussées d’espadrilles, leurs affaires rangées dans de grands foulards, les jeunes Aragonaises et Navarraises, souvent mineures, abandonnent leur village … Elles se réunissent par bande à Isaba, village frontière de la vallée de Roncal (Espagne) De bon matin, … elles gravissent la montagne. Il y a des jours pleins de lumière où le chemin se dessine franchement et les jours brumeux où le sifflet de Juan, le berger secourable, les guide dans le brouillard. Bientôt, elles arrivent au col d’Ourdayté, aux portes de la France. Moments d’angoisse que la descente du col vers les gorges de Kakoueta. Malgré un pied sûr et une bonne connaissance de la montagne, une chute fatale est toujours possible. La saison augmente les risques du voyage… Au bout d’un chemin caillouteux et pentu, elles arrivent à Sainte Engrâce (Pyrénées-Atlantiques) où les attend, avec une charrette tirée par des chevaux, un parent ou un contremaître de l’usine, chargé de les conduire à Mauléon (Pyrénées-Atlantiques)

Mauléon, capitale de l’espadrille
…Au terme du voyage, les Hirondelles sont accueillies par les émigrés déjà bien installés dans les quartiers de la Haute Ville de Mauléon. Elles occupent réduits, soupentes, combles et mansardes, partagent la même soupe, le même matelas. Des sentiments de solidarité se manifestent dans cette communauté espagnole nombreuse, logeant dans des appartements insalubres. L’arrivée massive des Hirondelles provoque un entassement général à Mauléon.
Chaque immeuble dispose d’un cabinet « à la turque » pour 18 à 19 personnes. La toilette se fait à l’eau claire de la fontaine…
La sobriété, la frugalité sont les règles de l’alimentation. Les repas sont composés de migas, quelque chose de solide qui cale l’estomac (oignon, piment rouge, ail et pain coupé en tranches, revenus dans le suif de mouton fondu dans une poêle)…
Cette population, dure à la peine, n’a pas recours au médecin Ce n’est qu’en cas de grave maladie, qu’on fait appel à lui. Le plus souvent, il ne se fait pas payer…

Conditions de travail

Les conditions de travail n’ont rien à envier à celles du logement et de l’hygiène. C’est un travail pénible au milieu de la poussière épaisse et du bruit des machines de l’usine. Les femmes sont affectées à des travaux les moins qualifiés, les moins rétribués…
Dans son témoignage, Victoriana évoque ses journées commencées à la filature, poursuivies au tressage dans une autre usine, complétées encore par quelques heures supplémentaires. Un court instant lui est accordé pour le casse-croûte de midi. Victoriana court, court…
La longueur des journées, la dureté du travail n’arrêtent pas les rires et les chansons. Les Hirondelles sont des êtres jeunes, au caractère gai. Le soir après l’usine, pour améliorer l’ordinaire, elles se réunissent à l’extérieur, chacune à son banc, pour faire ensemble « le bout et talon ».
L’étude de leurs conditions de vie, les rencontres, la découverte de leurs villages pittoresques et sauvages, m’ont engagée à leur suite dans la traversée de la montagne par les gorges de Kakoueta, cavités mystérieuses et féeriques, en attendant l’arrivée à Mauléon, ville en plein essor, véritable ruche où le travail dans les usines d’espadrilles assurait le pain quotidien.
Le chemin retrouvé, jalonné de stèles, parcouru, aimé, a été source d’inspiration et de réflexion.

Que ces lignes rendent hommage à ces femmes de courage !

Publication en 2013 – Prix : 10 €

Disponible chez l’auteur Marie BAULNY-CADILHAC

« Caroline de SAINT-CRICQ & Franz LISZT, un amour impossible ». Marie BAULNY-CADILHAC

Caroline de SAINT-CRICQ & Franz LISZT, un amour impossible. Marie BAULNY
Caroline de SAINT-CRICQ & Franz LISZT, un amour impossible. Marie BAULNY-CADILHAC

Marie Baulny Cadilhac s’attache au destin d’une femme, Caroline de Saint-Cricq , soumise à la volonté d’un père qui lui impose un mariage contraire à tous ses rêves.
Prisonnière des contraintes de la bourgeoisie provinciale du XIXème siècle, Caroline restera fidèle à Franz Liszt, son grand amour, virtuose et fugure flamboyante du romantisme, à qui elle ne cessera jamais de lancer cet appel : « Ne vous lassez pas de mon souvenir ! »
Passionnée par l’histoire des lieux et des hommes, l’auteur a publié : « Quand les jeunes Navarraises et Aragonaises émigraient en Soule (1880-1930 ) dans Pyrénées, revue des Amis du Musée Pyrénéen de Lourdes.

Ed. Cercle Historique de l’Arrribère, 2011 – ISBN 978-2-918404-08-8 – Prix : 18€

Disponible chez l’auteur Marie BAULNY-CADILHAC