Le Salon du livre vient de fermer les pages du volume géant qui contient, à lui seul, la mémoire d’un peuple, ses coutumes, ses espérances et ses cruelles déceptions… C’est dans cet exergue que pourrait s’inscrire le condensé de l’édition 2009 de ce rassemblement culturel où plus de soixante exposants (auteurs, éditeurs) et, parallèlement, de nombreux collectionneurs se sont partagés cet univers de l’écriture qui gravite maintenant autour de la cité du Quercy vert. En effet, comment demeurer insensible devant la richesse des œuvres proposées ce jour venant d’auteurs différents, de sensibilités tantôt complices, quelquefois opposées. Ainsi, chaque histoire, roman ou autobiographie, constitue une page au grand livre que le public put ainsi feuilleter tout au long de la journée. Honorée de la présence de nombreux élus départementaux, la manifestation s’inscrit maintenant dans la logique d’une passion collective régionale.
Le chassé-croisé des styles. Pas besoin d’onglet pour le visiteur qui pouvait découvrir, au fil des stands, de puissants effets sentimentaux allant de la mémoire de l’Espagne républicaine, sous le profil de son président d’honneur Francisco Gonzalez Ocana, aux sentiments abrupts que la nature sauvage inspire à Michel Prodeau dans les mystères du causse Méjean et d’autres histoires calquées sur la vie de villages authentiques de Lozère.
L’usine à fer de Bruniquel et ses conséquences. C’est Jean-Paul Damaggio, qui a consacré son temps aux recherches historiques liées à l’usine à fer de Bruniquel (Les Forges de Caussanus), charnière économique de notre secteur (1800-1980). André Lacombe, auteur de Montricoux, vient de retracer dans son livre Cabertat, un maquis, une histoire, un volet important de la Résistance en Tarn-et-Garonne… Pour le lecteur, seule une partie de la préface de ce grand rendez-vous a pu être savourée !
Claude Lafon. La Dépêche du Midi