1.Accueil
Hors Limite est né dans le champ de la poésie et du récit et parcourt les pays du témoignage, du roman et de la nouvelle. Les Editions Hors Limite ont fait leurs premiers pas sur les quais toulousains et oeuvrent sous statut associatif. La création (longuement mûrie !) participe d’une envie d’auteurs d’aller là où l’espace de l’expression écrite ne saurait être mesurée :
– Editer les primo-écrivains, les œuvres étrangères ou issues de l’immigration, écrites en langue française, sans occulter la diversité.
2.Parutions
*Romans :
« La Genèse de Victor » de Rachida Laakrouchi 85 pages – 6 euros
Arrivée dans les trains d’immigrés, pendant les années soixante à Creil, banlieue parisienne, Rachida Laakrouchi a fait immersion dans la langue française pour mieux l’exploiter à son tour. Rencontre-choc de deux cultures où la poésie unit, soigne, pacifie, anime, aime, espère, désire, ouvre, déploie et finalement extirpe ce qu’il y a de meilleur dans l’Autre…
« L’homme s’approcha le visage fendu d’un sourire où bruissait toute la joie de la terre. Il dit : « La terre est petite, l’univers encore plus. Une épingle ne pourrait s’y perdre. » Victor ne répondit pas. Il ne trouvait rien d’intelligent à dire, sa raison flottait, sa conscience était interloquée.
« Allons, fit l’autre faisant un geste vers les objets étalés, puis-je te venir en aide ? Je vois que tu fais le ménage comme une jeune gazelle dans sa chambre toute neuve. »
« L’Arganier » de Rachida Laakrouchi 173 pages – 8 euros
Prolongement naturel, presque obligatoire, de son premier roman, « La Genèse de Victor », le deuxième livre de Rachida Laakrouchi creuse encore plus le sillon de la langue, pour que l’anecdote ne cache jamais l’essentiel.
« Tu m’as trouvée dans la vague lueur de l’aube en bord de Garonne. Tu t’es servi de la nuit pour couvrir ton deuil et j’ai essuyé les derniers mots que tu confiais aux étoiles déjà vaines. Tu n’as pas été surpris par la femme seule, propre, les yeux secs et le sourire offert. Tu n’as même pas cherché à savoir ce que je faisais là. Tu t’es assis, tu m’as expliqué ce que tu attendais de moi, je t’ai suivi oubliant les conseils de prudence du Coco : ton chagrin les a vaincus. »
« Zohour » de Rachida Laakrouchi 176 pages – 10 euros
D’une vie à l’autre, d’un lieu à l’autre, Rachida Laakrouchi nous transporte derrière de frêles silhouettes dans un voyage à travers l’art et la beauté où la haine, comme un sentiment naturel, lie les destins.
« J’attends l’heure de rentrer chez moi. Le train ne tardera pas à arriver et ma sœur, que je hais depuis trop d’années, partie pour la France vivre avec mes parents et mes frères, sera dedans. A moi, l’aînée de six enfants, il me revenait de prendre soin de l’aïeule. Je hais ma sœur et j’espère que son train déraillera ou, pour préserver les innocents, qu’elle trébuchera en descendant. Il faudra, pour bien faire, que Leïla n’en ressorte pas indemne, en meure ou en reste handicapée. Dans le dernier cas, c’est moi qui la garderai avec l’aïeule. Il est certain que personne n’en voudra là-bas. »
« A bout de cœur » de Jacques-Constant Poueyo 304 pages – 18 euros
Jacques-Constant Poueyo, né en 1972 à Toulouse, après un recueil de nouvelles bien accueilli (« Désenchanté »), nous livre son premier roman « A bout de cœur ». Entre doutes, aspirations et tolérances, ce roman à fleur de peau offre au lecteur une possibilité d’interaction avec les problèmes de notre société le temps d’une réflexion sur l’amour de son prochain et l’amour tout court.
« Assise sur le parvis d’une église, soutenant la tête d’un homme suant le sang, fatigué de tourments, suant le sang de vouloir autre chose de mieux dans sa vie, suant le sang à la rencontre de son âme sœur, suant le sang d’une profonde blessure à l’abdomen, elle pleure. Coup de surin vif, éclair de sang zébré de larmes, estafilade suppurante les maudissent. Assise sur le parvis des prières, soutenant la tête d’un homme suant le sang, elle, Esméralda, d’un rêve de trois billets, souffle, souffre d’un destin trop lourd. Elle essuie, avec un chiffon de résignation et avec toute sa fibre maternelle, le liquide rouge.
De sa bouche s’échappe la brume d’un hiver rude, d’un hiver témoin d’une scène tragique. »
« L’Amanite » de Astrid Hie-Desgranges
Née en 1968, Astrid Hie-Desgranges est libraire et artiste peintre. L’écriture s’est imposée à elle comme une évidence. Ses univers sont retranscrits, disséqués avec acuité et une certaine brusquerie et sont le fruit d’une longue réflexion sur l’enfermement et la folie, sujets récurrents dans sa peinture.
« Je me revois aux oubliettes, toute seule. Cinq meurtres, ils n’allaient pas m’en faire cadeau. Mais je m’en fiche, j’aime être enfermée. J’ai mon train-train et j’y suis bien. Les gardiennes me laissent libre (enfin… pas toujours) tant que je ne l’ouvre pas. Je prise depuis toujours les murs, ils me rassurent. Au foyer, les punitions dans le cagibi ne me dérangeaient pas, je prenais même la place de mes copines d’infortune. Je voulais qu’on m’oublie… »
*Recueils de nouvelles :
« Désenchanté » de Jacques-Constant Poueyo 255 pages -10 euros
Né en 1972 à Toulouse, Jacques-Constant Poueyo, imprégné d’un métissage culturo-religieux et bercé depuis sa tendre enfance dans les remous de l’écriture, publie son premier recueil de nouvelles entre espoir, rébellion et désenchantement, à la quête d’un profond humanisme.
« Lui, il restait imperturbable, une mine endormie, ensuquée de produits, de trucs que je ne connaissais pas. Moi, le chanceux d’une vie sans aléas, d’une vie sans problème majeur, recueillais au suffrage universel arguments et vertus bibliques. Oui, moi, l’homme élu de cette union aux étreintes ésotériques, équilibrais la balance ; entre aura sémillante mienne, et celle lascive et contraire à la morale de mon entourage, parasites familiaux de mon univers. Lui, il devait bien s’en foutre de tout ce bla-bla, lui empreint au mou soliloque. »
« Symphonie Vagabonde » Recueil collectif de nouvelles
*Recueils de poèmes :
« Solstice » de Maria Méranzova 64 pages – 8 euros
Maria Méranzova est née et vit à Sofia. Auteur de recueils de poèmes et d’essais, sa conception artistique se singularise par la victoire de la vie sur la mort. Sa poésie marquée d’une forte empreinte philosophique puise son énergie, son entité, ses émotions et sa beauté dans de multiples images modernes et saisissantes.
« C’est la vie »
C’est la vie
Tranchante comme le son d’une cape de toréador
A l’heure de sa déchirure ;
Forte comme le flot du sang,
S’écoulant du cœur percé du tombant ;
Lourde comme les épaules séculaires de la mère ;
Tendre comme le voile silencieux
D’une soirée printanière ;
Eternelle comme la petite étoile élue
Dès l’enfance…
Qui m’aidera à vivre tout cela
En une seule existence d’être humain ?
« Les Empreintes du temps » de Maria Méranzova 120 pages – 12 euros
Maria Méranzova, dans ce deuxième recueil de poèmes et de miniatures en prose traduit du bulgare, approfondit et impose une certaine conception de la poésie philosophique vouée à la vie et à ses espoirs, à la vie et à ses questionnements éternels. Avec un style novateur, des images proches du fantastique, des métaphores métaphysiques, elle nous livre l’une des clés de l’universalité de l’homme et de sa vocation à progresser.
« Ephémère saisi »
…Entre deux coups de ton cœur
Brille toute une vie,
Et entre deux coups de l’univers éternel
Meurt toute l’essence humaine.
Vieilles pensées miennes ! Aujourd’hui, sur la terrasse, j’ai entraperçu une toile d’araignée. L’araignée avait tissé une dentelle transparente et vivifiante. Peu de temps après, le soleil, heureux, flamboya, captura le sourire matinal de l’air vibrant et, dans l’étonnement, riva ses yeux sur la toile d’araignée. L’éphémère saisi fondit comme fond notre vie caressée depuis des années – vie, prolongée tel un clin d’œil d’étoile. J’étais devenue muette de la fin si délicate de mon aventure après l’éphémère caresse du soleil.
« Le Temps d’une Rime » de Jacques-Constant Poueyo
* Livre éducatif
« « B » CHERCHE DES AMIS » de Jenny Masson Gonin
3. Contacts
Pour toutes commandes :
Editions Hors Limite
5, rue Georges Courteline
31 100 Toulouse
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