Lorsque le grand maître ès suggestion Iradok quitte Euskala à bord d’un vaisseau piloté par Izarra, la navigatrice qu’il convoite, il est loin de deviner que rien ne se passera comme il l’avait planifié. Le navire transporte, à l’abri d’un stabilisateur du temps, un vivarium de jeunes gogorkis issus du troupeau. Les euskaliens, de grands oiseaux aux pouvoirs psy, ont en effet asservi ces primates au moyen de la religion. Ainsi tirent-ils du sol la précieuse silice fluidique, génératrice de lumière. Sans elle, la planète rongée par un crépuscule perpétuel ne pourrait survivre. Euskala pillée, la Quête de silice fluidique jette les euskaliens sur des routes intergalactiques semées de tunnels spatio-temporels. Objectif : soumettre les exo-espèces aux exigences de la Quête. Lorsque Sagar, gogorki de compagnie nanti de capacités psychiques, atterrit dans le troupeau, il prend conscience des aberrations du vivarium et cherche à déjouer les pièges de la Suggestion. De même, Izarra la Grande, confrontée à toutes les convoitises, et Agoun, le mousse rebelle, luttent pour sauver leurs plumes. À l’intérieur du cristal-témoin, euskaliens et gogorkis posent sur l’autre un regard qui fait vaciller toutes leurs certitudes. Quand le doute met son grain de sable, les rouages de la Quête se grippent. Que vaut en effet une cargaison de silice fluidique face à l’étincelle de l’Amour unique ? Servie par la plume poétique de Claudine Candat, Poussière de sable, L’épopée euskalienne est aussi un roman philosophique où les questions du libre arbitre et de la servitude s’incarnent dans des personnages qui nous touchent et nous ressemblent tout en étant autres.