Max Heratz fut bercé très tôt par les mots et leurs enchantements. Il s’intéresse rapidement aux poètes comme Baudelaire, Joe Bousquet, Gainsbourg et bien d’autres encore qui influeront beaucoup sur ses écrits. Quant à ses lectures, elles variaient en fonction des saisons, des œuvres du Marquis de Sade pour aller jusqu’au Capital de Karl Marx en passant par l’œuvre complète de Fiodor Dostoïevski qui devint rapidement son auteur fétiche. Ces romans métaphysiques centrés sur la question angoissée du libre arbitre et de l’existence de Dieu ne tardèrent pas à interférer dans les textes toujours plus décadents qui commencèrent à couler sous sa plume.
L’adolescence est une période fragile durant laquelle on remet tout en question : l’autorité, la morale, les mœurs, l’Église, la société en général. Aussi, plonger dans l’univers de Fiodor
Dostoïevski à ce moment-là, alors qu’il avait déjà des pulsions le poussant vers une sexualité non conventionnelle, ne pouvait que donner naissance à un libertin amoureux de sa plume, teinté d’un romantisme qu’il masquera par pudeur, romantisme dramatique, marqué par toute cette littérature russe qui berça sa jeunesse.
Adulte, la vie l’entraîne à faire des séjours dans d’innombrables bras féminins, lui faisant découvrir par la même occasion quasiment toutes les régions de France et parfois même des contrées bien plus éloignées. Très vite, quelques amies appréciant ses poésies et les récits qu’il lui arrive de faire de ses rencontres, lui réclament un roman. C’est ainsi qu’est né Je t’aime, moi non plus.
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