« Le Masque rouge ». Jean DUPIN

"Le Masque rouge". Jean DUPIN
« Le Masque rouge ». Jean DUPIN

Fin de la dernière guerre. En Aveyron, les foires reprennent leur lustre. Mais voici que du côté de l’Aubrac un détrousseur de maquignons et de paysans s’illustre, sous le nom de Masque rouge, puis semble s’évanouir, malgré les enquêtes de la Maréchaussée et de quelques journalistes en quête de sensationnel.

Á Labroquière, sur les croupes du Lévézou, on n’a guère vu d’uniformes vert-de-gris. Pourtant subsistent des rancœurs et des rumeurs. Sourdes. En effet, les années sombres ne se soldent pas de façon équivalente pour tous.

Il y a François Delmon, qui rentre, exsangue, des camps allemands, où l’a jeté une dénonciation. Il cherche un métier, pour revivre ; et, sans le crier sur les toits, le nom du lâche délateur.

Il y a Gustave Malavia, propriétaire et marchand de vaches à ses heures, toujours plus riche et Grand Manitou du pays, mais accablé d’un fils flambeur et apprenti maquignon à la manque.

Les mois coulent, semblant couvrir ce qui doit être tu. Mais, dans un crépuscule imprévisible, un malandrin masqué de rouge saute à la bride de la jument de Malavia et le déleste d’un gros paquet de billets. Sous le foulard écarlate, qui glisse malencontreusement, l’agressé a-t-il pu reconnaître un visage ? Les soupçons se multiplient

Puis, quand on remonte un cadavre, plombé d’une pierre, du fond d’un étang mal acquis, Labroquière tremble…

Un suspect sur mesure, c’est l’erreur judiciaire assurée. Mais le lecteur découvrira la vérité surprise du péché capital qui a envoyé le noyé nez contre la vase.

Jean Dupin se révèle ici l’artisan soigneux d’un suspense rural sans faille. Toujours fidèle à son Aveyron natal, il signe avec « Le Masque rouge » son douzième roman.

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