« Le bal des Aïeuls » Thérèse SOUDAN. Editions Edilivres

Thérèse Soudan
Thérèse Soudan

Pour son premier ouvrage, Thérèse Soudan désirait reconstituer un pan de l’histoire de ses Grands-parents.

Au fil de trois ans d’investigations, ce qu’elle découvre à leur sujet l’entraînera dans un récit auquel elle ne s’attendait pas, celui d’une réelle épopée.

Outre d’attachants personnages, l’auteur nous livre un roman captivant dans l’univers méconnu de cette communauté de Français du Nord missionnés dans la Pologne russe de la fin du 19ème siècle, pour y développer l’industrie textile.

«Le bal des Aïeuls»

Une aventure humaine à découvrir !
Un roman plus que jamais d’actualité en cette année de commémoration du centenaire
de la Grande Guerre.

www.edilivre.comLivre broché –  Format : 13/20  – 486 pages en noir et blanc – Prix 24 € – N° ISBN : 978-2-3533-5431-3 – Dépôt légal : Janvier 2011

Thérèse SOUDAN lève un voile romanesque sur une histoire méconnue. Entretien Patrick Seghi, journaliste.

« Le bal des aïeuls » est plus qu’un roman, cette saga puise aux racines de cette ville. Au moment où la reconnaissance de la mémoire ouvrière du textile fait débat, il ne pouvait mieux tomber… Entretien avec Thérèse Soudan de Patrick Seghi, journaliste au quotidien « La Voix du Nord ».

Votre livre, « Le bal des aïeuls », sort au moment où se pose la création d’un musée dédié au textile dans la métropole  lilloise. Y voyez-vous un signe ?
« Tout d’abord, la simple question de la création de ce musée révèle déjà l’expression d’une nécessité de ne pas laisser s’effacer l’histoire du textile dans la métropole. Je pense que ce projet est un signe fort d’un souci d’identité, voire de reconnaissance à travers toutes les ressources que sa réalisation pourrait générer. »

Pensez-vous que la mémoire ouvrière textile, sur la base de vos recherches, est aujourd’hui suffisamment reconnue dans la région ?
« Maintenir la mémoire fait partie des choses les plus difficiles. Cependant, sans succomber au passéisme, je crois effectivement que la mémoire ouvrière du textile n’est pas suffisamment reconnue au regard du rôle primordial que l’industrie textile et son environnement humain a joué pendant très longtemps dans notre région, mais aussi à l’étranger. Si son déclin a sans doute contribué à estomper son histoire, il a suscité un déficit d’intérêt, induisant de façon humainement naturelle, la méconnaissance d’un sujet qui, néanmoins, représente toujours notre culture et nos mentalités. »

Parlez-nous de votre grand-mère maternelle, acteur central de cette saga familiale, car c’est bien de cela dont il s’agit ?
« Si elle représente l’acteur principal de cette saga familiale, c’est bien parce qu’elle a joué un grand rôle dans ma vie, en matière de valeurs et d’exemple. Ma grand-mère était « un Personnage ». Tournée vers le monde, indépendante et pragmatique elle a vécu jusqu’à l’âge de 94 ans en écoutant la radio, en lisant la presse quotidiennement, mais aussi en suivant les matchs de rugby et de football. Elle sortait tous les jours, marchait beaucoup et mangeait de bon appétit. Le plus délicieux demeurait l’évocation fréquente de sa jeunesse en Pologne où elle vécut 27 ans de son existence. Plus tard, en écrivant sur cette époque de sa vie, je me suis aperçue qu’elle avait occulté des faits dramatiques au profit des plus heureux. À la faveur de recherches liées à l’élaboration de mon livre, j’ai découvert ce qu’elle avait passé sous silence : l’internement de son mari durant toute la Grande Guerre, la séparation avec son fils, et bien d’autres moments difficiles. »

Votre livre prend un parti intéressant. Il traite de ces Français qui, au début du siècle, ont exporté leur savoir-faire en Pologne et non l’inverse. Pouvez-vous nous éclairer sur ce que vous qualifiez de « pan méconnu de l’histoire des ressortissants du Nord, notamment à Tourcoing » ?
« Au début de mes recherches, j’ai constaté l’ampleur de la tâche. En effet, si les archives rappelaient brièvement la présence en Pologne de ces deux fabriques, elles n’évoquaient jamais la migration française qui l’accompagnait. J’ai persévéré tout en étant convaincue que je ne retrouverai rien. Puis un jour je suis tombée sur un site internet polonais. À travers la complexité de la langue, j’ai compris qu’il s’agissait d’un article du journal Gazeta ayant pour sujet la colonie française de Czestochowa. Ensuite j’ai fait le voyage dans cette ville de Pologne où la municipalité m’a emmenée sur les lieux d’existence de la colonie française, avec explications à l’appui. Ce jour-là, j’ai beaucoup appris sur la vie de mes aïeuls et sur le sort des deux fabriques, pendant la guerre et après la guerre, où il était question de nationalisation. Mes découvertes essentielles sont parties de Pologne et non de France. Ceci pourrait donner une explication à la méconnaissance, chez nous, de ce pan de l’histoire de nos compatriotes. Méconnaissance confirmée par mes lecteurs de la métropole lilloise, même issus du textile, qui découvrent à travers « Le bal des Aïeuls », l’histoire de la colonie française de Czestochowa…
Pour répondre à la dernière partie de votre question, j’ai vu dans mes recherches que des Tourquennois ont émigré à l’est également dans ce cadre pour des usines ou des associations textiles de Tourcoing. Je n’ai pas exploré cet aspect du sujet car les deux usines roubaisiennes de Pologne et leur colonie de Français étaient ma cible et ont dévoré tout mon temps… C’est, toutefois, une affaire à suivre ! ».

Source : La Voix du Nord

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