On connaît le parlementaire, le tribun, le défenseur de Dreyfus et de la laïcité, le réalisateur de l’unité socialiste et le pacifiste, mais comment tout cela tient-il en un seul homme ?
Né à Castre le 3 septembre 1859, en quoi ses origines familiales et son enfance languedocienne peuvent-elles l’éclairer ? Comment les valeurs-phare de la civilisation occitanes ont-elles pu l’inspirer, le forger ?
Philosophe et professeur au lycée d’Albi puis à la faculté des Lettres de Toulouse, ses cours et ses thèses n’annoncent-ils pas le politique ?
Mais ce n’est pas seulement par sa jeunesse et ses débuts professionnels que Jaurès prend racine dans notre région, Elu au Palais Bourbon et participant à tous les congrès de l’Internationale socialiste de 1896 à 1914 ( il est assassiné le 1° août 1914), il n’interrompra jamais sa collaboration hebdomadaire à LA DEPÊCHE .
Conseiller municipal et adjoint au maire de Toulouse ( 1890-1893 ) , il restera fidèle à sa circonscription de Carmaux jusqu’en 1914.
Son rôle décisif lors des grèves des mineurs de Carmaux, des délaineurs de Mazamet et des mégissiers de Graulhet, et de la fondation de la verrerie ouvrière d’Albi, sa défense dEs petits paysans et des vignerons du Bas-Languedoc, en font un acteur majeur de conflits sociaux locaux à dimension nationale, voire internationale.
Théoricien d’un socialisme alliant décentralisation et fédération, partisan de l’enseignement du basque, du breton et de l’occitan à l’école publique, et de l’union européenne par delà les patries historiques, apôtre d’une humanité enfin réconciliée avec elle-même, sa conception de l’unité et de la paix nous interpelle encore aujourd’hui.
Une réflexion au sujet de « JAURES de l’OCCITANIE A l’INTERNATIONALE … CHEMINEMENT BIOGRAPHIQUE »