L’association CROXIBI de REQUISTA 12170 propose un concours de poésie ouvert à tous les poètes francophones de plus de 18 ans.
Section 1 – Classique formes non fixes : (thème les nuages).
Section 2 –Classique formes fixes (indiquer le nom de la forme choisie) à l’exception du rondeau, nombre d’or, gérardine, sonnet lozérien.
Section 3 – Poésie néo-classique : (thème le papillon).
Section 4 – Poésie libre (ce n’est pas du classique négligé, ni du classique en vers blancs) : thème l’horizon.
Section 5 – Bouts rimés. Composer 3 quatrains en alexandrins terminés par les mots suivants : rageant, intelligent, effet, surfait, amoureux, valeureux, mélancolique, réplique, boussole, console, promène, énergumène (rimes croisées ou embrassées).
Section 6 –Un rondeau octosyllabique commençant par « Pour m’amuser ».
Section 7–Thème imposé sur la brebis (Réquista est le 1er canton ovin de France) en classique, néo classique ou libre.
Section 8– Formes nouvelles : Gérardine, nombre d’or, sonnet lozérien (voir exemples joints).
Un grand prix sera attribué au poète dont les textes auront obtenu le meilleur classement dans au moins 6 sections sur 8.
Les textes de moins de 30 vers seront envoyés en 2 exemplaires format A4 dactylographiés. En haut à gauche sera porté le nom de la section et de la forme fixe adoptée ; en haut à droite un nombre de 3 chiffres suivi de 2 lettres pour garantir l’anonymat (même code sur tous les textes).
Cet indicatif sera mentionné sur une enveloppe cachetée contenant : le nom et l’adresse de l’auteur ainsi que les titres et les noms des sections présentées. (Le nombre des textes présentés par section n’est pas limité).
Participation : 10 euros pour 3 poèmes (chèque au nom de : Croxibi) plus une enveloppe timbrée avec l’adresse du candidat pour envoi du palmarès sauf si le candidat a une adresse courriel à signaler.
Envoi des textes avant le 10 décembre 2011 à : Association Croxibi, BP 22, Réquista 12170.
La remise des prix aura lieu le dimanche 20 mai 2012 à LINCOU 12170. Les prix seront envoyés en fonction de l’éloignement, contre participation aux frais de port.
Pour plus de précisions, s’adresser à « Croxibi@wanadoo.fr » ou BP 22- 12170 Réquista.
Pierrette Champon l’organisatrice et fondatrice du prix vous demande de participer nombreux à ce concours afin que la Poésie survive dans le Réquistanais.
Nombre d’or
L’eau du ruisseau devient de moins en moins potable
On s’y rafraîchissait, écoutant sa chanson,
Un gazouillis, murmure, alerte, inimitable
Assis ou étendus dans l’herbe confortable,
Chantant à pleine voix des airs à l’unisson.
Le pêcheur note aussi ce changement notable :
Le déclin malheureux qui frappe les poissons.
L’eau du ruisseau devient de moins en moins potable.
La rivière et la mer payent aussi rançon
Au progrès, dont l’effet, trop souvent contestable
Se révèle nuisible au ciel comme à la table.
Le Pôle Nord bientôt dépourvu de glaçon
Laissera dépérir phoque, renard, ourson.
Face au désastre proche autant qu’inéluctable,
Nous faut-il adopter ce projet regrettable :
Au clair de la bougie enfiler son chausson ?
Rondeau : Le poète
Le poète, homme aventureux
Suit des chemins souvent scabreux.
Quand la fougue des mots l’emporte
Devant lui se ferme la porte
De ses ennemis plus nombreux.
Il vit des moments douloureux,
Dans la tristesse, malheureux
Mais personne ne réconforte
Le poète.
Moraliste, trop rigoureux,
Considéré comme un lépreux,
Ses contradicteurs en cohorte
À ne plus écrire l’exhortent.
Est-ce qu’il serait dangereux
Le Poète ?
(Gérardine) LE BEL ÀGE.
Jeunes filles en fleur, dont la peau de satin
Et la taille gracile inspirent bien des rêves,
Par simple jeu, votre œil peut allumer soudain
Dans les cœurs un brasier que de troublantes sèves
Taquinent dans l’espoir d’un printanier jardin.
Ainsi, quand vous courez sur nos ardentes grèves
Et, modernes Syrinx, telles de fins roseaux,
Vibrez d’un trouble exquis -Ô, minutes trop brèves !-
Nos bras, vrais nids d’amour, se font tendres arceaux.
Mais vous avez seize ans ! A cet âge trépasse
Déjà l’adolescence affrontée aux réseaux
Du temps qui, malgré nous, dévore notre espace.
Vos gracieux appas, matin après matin
Seront vite croqués par ce cruel rapace.
Vous pleurerez alors vos heures de satin.
LA SOURCE (sonnet lozérien)
À l’heure vespérale où s’endort la colline
Dès le soleil couchant,
Je m’en viens écouter l’inoubliable chant
De l’eau qui dégouline.
La source habite là ; sa note cristalline
Distille un air touchant ;
J’ai, l’entendant pleurer, pour elle un doux penchant ;
Lors, tout bas je m’incline.
Sent-elle le poison -sans doute effarouchant-
Nommé digitaline,
Que lui cache la fleur à l’aspect aguichant ?
Aux yeux de l’aveline
Qui la regarde fuir dans son beau lit d’argent
Elle reste orpheline.